Eeeeeet oui, qui dit « fin de l’année » dit « bilan annuel ». J’ai l’impression de me répéter au fil des ans, mais cette tradition reste un moment que j’apprécie vraiment. Un temps de recul bien nécessaire pour moi qui ai toujours la tête dans le guidon !
Une année 2025 où j’ai tenté des choses (et échoué), mais aussi relevé de nouveaux défis. Alors, en route pour ce retour sur l’année écoulée.
Voyage, voyage
Parlons d’abord de ce qui concerne ce blog en premier lieu : les voyages.
Ce ne fut pas l’abondance cette année, le boulot m’a pris pas mal de temps, mais clairement de la qualité.
2025 a commencé en fanfare avec l’Aventure (oui, avec un grand « A ») le long du golfe de Botnie. Un voyage de presse en Laponie suédoise et finlandaise, de Luleå à Oulu, en plein cœur de l’hiver, avec seulement quelques heures de lumière par jour, mais des expériences inoubliables : randonnée en raquettes en forêt, croisière sur un brise-glace et plongeon dans les eaux du golfe, pêche sur glace…
Pas d’aurores boréales, malheureusement, mais cette lumière hivernale unique qui colore le monde pendant les brefs moments où le soleil se montre.
J’ai ensuite enchaîné plusieurs séjours à Bruges, Gand et sur la côte belge pour mes missions de rédactrice de guides, toujours un plaisir de mettre à profit mon sens de la fine limière pour dénicher des établissements qui en valent vraiment la peine.
Je suis revenue sur la côte belge en juillet, invitée par Emmanuelle, pour quelques jours à Knokke, la plus huppée des stations balnéaires du pays.
À la fin de l’été, mon amie Marie et moi avons pris le train (puis un autre, et encore un autre, puis le bus, puis le ferry… puis encore un bus) pour rejoindre Texel, la plus grande des îles frisonnes. Quatre jours en mode slow trip entre copines, pour s’extraire du bruit du monde dans un endroit qui semble justement hors du temps. Un article arrivera bientôt.
Enfin, en octobre, j’ai comblé un énorme trou dans ma petite carrière de voyageuse : la République tchèque, que je n’avais encore jamais visitée ! Une épopée en train de nuit pour rejoindre Prague, avant de filer vers Plzeň pour assister à la fête de la bière. L’occasion de découvrir la joie de vivre des habitants de la ville, loin du cliché des Tchèques froids au premier abord.
Côté blog et podcast
Même si l’année a été bien remplie, j’ai pas mal écrit pour le blog : pour raconter mes aventures nordiques et tchèques, mais aussi pour rattraper mon retard et enfin vous parler des pays baltes. Et je suis loin d’avoir terminé !
Il me reste encore beaucoup d’histoires à raconter sur la Lettonie et la Lituanie… et la liste d’articles à écrire continue de s’allonger. Objectif : arriver au bout fin 2026 😆 (j’ose y croire).
Côté podcast, depuis l’année dernière, me suis lancée dans un nouveau format plus court, en parallèle des récits longs : l’immersion sonore. L’idée ? Vous faire entrer dans une destination à travers des sons d’ambiance, avec juste quelques mots pour poser le décor, comme le métro de Chicago ou le bruit de la glace en Finlande. Le podcast est vraiment un aspect de mes activités que j’aimerai développer mais voilà, le temps me manque. Ou je dois en faire !
Si les statistiques ont été très bonnes du début de l’année jusqu’à la fin de l’été (avec des hauts et des bas, au rythme des Google Core Updates), l’automne a été catastrophique. N’ayons pas peur des mots.
La généralisation des prévisualisations en IA, et de l’IA tout court, fait que les blogs sont moins lus, alors même que l’expérience humaine du voyage devrait, paradoxalement, être plus essentielle que jamais.
La période des fêtes, combinée à un nouveau Core Update déployé juste avant, semble légèrement changer la donne : les chiffres remontent… mais pas autant que l’an dernier. À voir si cela dure.
Et puis 2025 était une année un peu spéciale : Mel Loves Travels a fêté ses 15 ans. Une longévité que je dois avant tout à deux passions intactes : le voyage et l’écriture.
Les statistiques du début d’année me donnaient l’impression que je récoltais enfin les fruits de ces années de travail… puis patatra. C’est mon grand point noir depuis longtemps : faire en sorte que ce blog soit plus lu, plus visible, qu’il devienne une source reconnue et fiable sur le voyage. Malgré 15 ans d’articles, je ne suis toujours pas là où j’aimerais être.
Une refonte du blog, à laquelle je réfléchis depuis plusieurs semaines, sera peut-être au programme de 2026.
Point de vue boulot
Pour celleux qui ne le sauraient pas déjà, je ne suis pas blogueuse à plein temps (même si c’est, soyons honnêtes, toujours un objectif).
L’affiliation intégrée à certains articles couvre à peine les frais de fonctionnement du blog : nom de domaine, hébergement, outils… Rien de plus.
Mon cœur de métier reste donc la rédaction. D’un côté, un client régulier, une université, qui m’offre un socle stable bienvenu. De l’autre, ce qui impressionne toujours quand je le dis : l’écriture de guides de voyage. En 2025, cela s’est traduit par cinq guides publiés : trois pour le Petit Futé (destinations belges) et deux pour le Lonely Planet, principalement consacrés à Bruxelles. Autant dire que je n’ai pas chômé.
Mais soyons clairs : écrire des guides est passionnant, exigeant, intellectuellement stimulant… et mal rémunéré. Pour en vivre, il faut en enchaîner beaucoup, trop. Cinq guides sur une année, même si certains étaient des formats poche, c’est probablement ma limite physique et mentale. Et surtout, ce n’est pas viable à long terme.
Je dois donc, impérativement, diversifier mes sources de revenus. Jusqu’ici, malgré des journées de travail bien remplies et un engagement total, je ne gagne pas suffisamment pour sortir à 100 % du chômage. Or, le nouveau cadre légal belge limite désormais la durée des allocations, une échéance qui approche pour moi. Je préfère être honnête : je suis à un tournant.
Deux options se dessinent pour 2026 :
- continuer à développer mes activités de freelance via Smart (coopérative de portage salarial),
- ou retourner dans le salariat. Une perspective qui ne m’enthousiasme guère, sauf à trouver un poste réellement aligné avec mon profil hybride : écriture, contenu, narration, voyage, culture, éditorial. Autrement dit, la chasse à la licorne.
Autre frustration majeure cette année : le silence quasi total des rédactions face aux pitchs d’articles envoyés, comme l’année dernière. Personnaliser un pitch prend du temps, de l’énergie, de la réflexion. Ne recevoir aucune réponse dans 99 % des cas est, disons-le, extrêmement décourageant. Mais je m’accroche.
La bonne nouvelle, c’est que pour 2026, des projets sont déjà sur les rails : la mise à jour du guide sur la Barbade, et peut-être d’autres collaborations en discussion. Je croise les doigts, fort.
Et pour 2026 ?
Alors, que souhaiter pour 2026 ? D’abord, continuer. Continuer à écrire, à voyager, même près, à raconter le monde avec mes mots et mon regard parfois un peu de travers. J’aimerais que 2026 soit une année de recentrage : moins de dispersion, plus de cohérence, plus de plaisir aussi. Prendre enfin le temps de repenser Mel Loves Travels, lui offrir une nouvelle peau, plus lisible, plus solide, mieux armée face aux bouleversements du web et de l’IA.
J’aimerais aussi retrouver une forme de sérénité face aux chiffres, aux stats, aux algorithmes, et remettre le sens de l’humain, le mien comme le vôtre, vous qui me lisez, au cœur du projet. Si ce blog doit rester un espace de niche, qu’il le soit pleinement, avec exigence, sincérité et passion.
Côté voyages, ça s’annonce plutôt bien : retour en Finlande dès ce mois de janvier, suivi d’un voyage en amoureux en Thaïlande et la mission de recherche pour le guide sur la Barbade. Mais je sais également que l’imprévu sera toujours au coin de la rue. Ce qui est certain, c’est que tant que j’aurai des histoires à te raconter, Lectrice, Lecteur, et l’envie de les partager, l’aventure continuera.
Merci d’être là, encore et toujours. Lectrice, Lecteur, que tu sois là depuis les débuts ou tout récemment, je te souhaite de faire les plus belles découvertes. Pas seulement d’endroits, mais surtout de personnes qui illumineront ton année. On se retrouve en 2026, sur la route… ou entre les lignes.