Une fois de plus, je ne couperai pas à cet exercice annuel, bien nécessaire pour se remettre les idées en place, a fortiori quand on a toujours le nez dans le guidon comme moi, mais aussi pour préparer les bases pour l’année qui vient. Alors, accrochez-vous, c’est parti pour le bilan 2024 pour Mel Loves Travels, et pour votre servante.
2024, c’est 2023 puissance 2
Commençons par l’ambiance globale de 2024, telle que je l’ai ressentie. L’année dernière, je parlais à la fois d’angoisse et d’accomplissement. Ce fut le cas en 2024, mais décuplé. Une année particulièrement anxiogène avec les conflits qui continuent et se multiplient (Ukraine, Gaza, Liban, Syrie…), les catastrophes naturelles amplifiées par le réchauffement climatique (ouragans aux États-Unis, typhon à Mayotte, inondations en Espagne et incendies en Australie), l’extrême-droitisation partout en Europe, la victoire de Trump aux élections américaines avec le soutien de l’homme le plus riche du monde, intouchable et sans qu’il ne doive rendre de comptes car non élu, Elon Musk.
J’ai l’impression de baigner dans un bain toxique qui prépare la destruction du système démocratique tel que nous l’avons connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sans avoir aucune prise et sans savoir quoi faire pour contrer cette marée.
Et comme en 2023, l’année fut excellente d’un point de vue personnel et professionnel, ce qui me permet sans doute de ne pas sombrer dans la déprime. La seule ombre au tableau étant les statistiques du blog, qui ont commencé à plonger en octobre alors qu’elles étaient très bonnes jusqu’en juillet. Pas merci à la nouvelle mise à jour du Google Core.
2024, côté boulot
Maintenant que je suis bien établie dans la rédaction de guides, et particulièrement avec le Petit Futé, je continue sur ma lancée mais toujours à la recherche de challenges. C’est pourquoi, quand j’ai vu que la maison d’édition recrutait pour deux destinations à l’étranger qui m’intéressaient et pour laquelle je me sentais une certaine légitimié. Finalement, j’ai été retenue pour une destination de rêve : la Barbade.
Et quand je parlais de challenge, je ne rigole pas puisqu’il ne s’agissait pas d’une mise à jour, mais bien de rédiger, presque toute seule, un tout nouveau guide de A à Z. L’occasion pour moi de parcourir pendant près de trois semaines ce qui fut le joyau de la colonisation britannique des Caraïbes (et l’île natale de Rihanna), de rencontrer plein de belles personnes, de la fabrication du guide aux Bajans avec qui j’ai partagé des moments, petits ou grands.
De jouir des plaisirs de la forêt, de la mer et d’hôtels dont je ne rêvais même pas de pousser la porte (parce qu’il faut bien l’admettre, la Barbade est une île très prisée par la jet-set). J’ai mis beaucoup de cœur et d’effort là-dedans et, à la fin de l’été, le guide est enfin sorti ! Un guide que j’ai mené de front en même temps que la finalisation du guide Pays Baltes et la mise à jour du guide Bruxelles, qui se termine gentiment. Pas mal !
Chaque année, j’essaie de me surpasser et de me lancer un nouveau défi, mais après avoir écrit un guide quasi seule, ça devient compliqué de faire mieux 😆. Mais de nouvelles missions s’annoncent, en plus de remettre le couvert pour les prochaines mises à jour des guides Lonely Planet sur lesquels j’avais déjà travaillé en 2023.
J’ai néanmoins une idée que j’espère concrétiser mais qui pourrait prendre du temps et qui, si ça marche, devrait se concrétiser en 2026, mais… chuuuuuut !
La déception de cette année, c’aura été la galère qu’est de pitcher les médias pour des articles. Cela m’aura coûté la participation à un voyage de presse. Entre fin de non-recevoir et absence totale de réponse, j’ai eu l’impression de prêcher dans le désert.
Responsables éditoriaux et rédacteur·rices qui me lisez, si jamais un·e pro vous envoie une idée d’article, soyez gentils, répondez. Même pour dire que votre planning est déjà complet pour les mois qui viennent, ou que vous avez déjà tous les journalistes qu’il vous faut. L’absence de réponse est pire qu’un non. En plus, ça vous éviterait de vous faire « harceler » par les relances.
2024 en voyages
2024, c’est aussi la première année, depuis que je blogue en semi-professionelle, où je n’ai participé à aucun blogtrip ou voyage de presse. Avec une charge de travail assez importante cette année, mais aussi des soucis de santé tout le printemps, je n’ai pas trop cherché non plus à en faire.
Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas voyagé, au contraire ! La Barbade pour le travail, l’Italie avec mon amoureux et les grandes villes du Midwest (Chicago, Detroit et Milwaukee) entre amis (et notamment chez Emma d’Au Goût d’Emma). Trois voyages seulement mais plutôt longs à chaque fois (entre deux et trois semaines), qui m’auront permis de bien en profiter.
2025 se profile déjà pas mal de ce côté-là. Sinon, cette année, j’ai pu maintenir un rythme de parution mensuelle du blog avec plein d’articles sur l’Estonie, sur Hambourg mais aussi un nouveau format de podcast qui vous plonge dans une immersion sonore à Chicago et dont je suis plutôt contente.
Et 2025
Au risque de me répéter comme un pauvre vinyle rayé, mon constat est le même qu’à la fin 2023. J’ai à nouveau gagné en confiance et en légitimité cette année mais… mes revenus n’augmentent pas tandis que tout autour de moi, y compris mon loyer, grimpe.
Ce qui me met dans une situation de plus en plus précaire. Certes, j’exerce ce qu’on appelle un « métier passion » qui me permet une grande liberté et d’avoir accès à des expériences auxquelles je n’aurais pas rêvé, mais l’étau financier se resserre autour de moi car l’écriture, eh bien, ça paie mal.
Alors deux solutions : ou j’augmente ma charge de travail en trouvant plus de clients (et de guides à rédiger, même s’il y a des limites), ou je me trouve un job à mi-temps. Le plus dur sera de me contraindre aux obligations d’horaires de travail.
Je disais en 2023 que je devais capitaliser, mais voilà, je suis lente au démarrage alors, il se peut que ces changements prennent longtemps à prendre forme. À moins que la nécessité ne me pousse.
Merci à vous !
Voilà, baissons le rideau sur cette année qui tire sa révérence dans un peu plus de 24 heures.
Et comme chaque année, laisse-moi te remercier du fond du cœur, Lectrice, Lecteur, que tu sois là depuis le début ou nouvellement arrivé·e. Je ne me lasse pas de le répéter mais ça reste vrai depuis le premier jour : après le plaisir que me procure l’écriture, c’est de te divertir, te faire t’évader pendant quelques minutes de lecture ou d’écoute, et te procurer quelques infos et bons plans pour ton voyage.
Que 2025 t’ouvre encore plus de nouveaux horizons parce qu’en ces temps troublés, il me semble que voyager, et s’ouvrir aux autres, est encore plus nécessaire que jamais.
Bien affectueusement,
Mélissa
Content d’avoir un retour d’expérience. Être blogueur est aussi géniale que difficile… Bonne route en 2025 !
Toi aussi, plein de belles destinations à découvrir, une fois encore.