Visiter Riga : guide des quartiers alternatifs et insolites de la capitale lettone

De Riga, on connaît sa Vieille Ville et son flamboyant quartier Art Nouveau, mais derrière le côté institutionnel de la capitale lettone, des endroits insolites sont à découvrir pour les plus curieux : le Quartier de Moscou (désormais Latgale), Avoti et Pārdaugava. Ce sont des quartiers en mouvement, souvent consacrés aux industries (Tallinnas iela et Briāna kvartāls) ou populaires, qui sortent peu à peu de l’ombre. Je vous emmène en balade dans ce Riga alternatif !

Quartier de Latgale, historiquement russophone et juif

Il était connu jusqu’à cette année sous le nom de « Quartier de Moscou ». Il faut désormais l’appeler Latgale, la Lettonie voulant s’affranchir de tout ce qui pouvait rappeler la domination russe. Un coin qui n’a pas la meilleure des réputations et pourtant, ça change tout doucement… Pourquoi l’appelait-on Quartier de Moscou ? Car c’est le quartier essentiellement russophone, et pauvre, de la ville. Pendant longtemps, Riga avait une proportion presque égale de Lettons et de Russes (sans compter les citoyens d’ex-URSS qui n’étaient pas Russes) mais la Seconde Indépendance de 1993 et surtout, les mesures strictes visant la population russophone du pays après l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, ont lentement, mais sûrement, fait fuir vers la Mère Russie ces russophones (Russes et Biélorusses, essentiellement), nés en Lettonie pour la plupart, et témoins vivants de la politique de « colonisation » de l’URSS.

C’est un quartier qui, à première vue, semble un peu à l’abandon et qui est marqué par une double histoire tragique : celle de la domination soviétique et celle de la Shoah. Car c’est ici que les Allemands enfermèrent la population juive de Lettonie, avant de l’exterminer. Mais passons d’abord aux souvenirs soviétiques. Le plus évident, c’est l’Académie des Sciences que les Lettons ont surnommé « le gâteau de mariage de Staline ». Cette énorme tour ressemble à l’Empire State Building en plus joufflue et ce modèle de bâtiment a été répété plusieurs fois dans d’autres parties de l’ex-URSS (à Moscou, à Tallinn) ou en Europe de l’Est (Varsovie). Le bâtiment prit 10 ans à être construit (1951-1961) et était tellement cher qu’une déduction obligatoire fut faite sur les salaires des citoyens de la République Socialiste de Lettonie pour le financer. Même si l’étoile rouge qui ornait sa flèche a été retirée à l’indépendance, les nombreux ornements représentant la faucille et le marteau sont toujours bien là, mais l’architecte étant letton, de nombreux symboles traditionnels y sont aussi incorporés. L’Académie des Sciences y réside toujours et on peut accéder au sommet de la tour. La vue y est, paraît-il, imprenable (c’est tout de même le deuxième plus haut bâtiment de Riga). Ne faites pas comme moi : munissez-vous de cash car les cartes ne sont pas acceptées pour payer votre billet d’entrée !

Académie des sciences de Lettonie/ Latvijas Zinātņu akadēmija

Akadēmijas laukums 1

Marché de Latgale

Ce marché aux puces est plein d’ambiance ! Si vous cherchez des objets de l’époque soviétique, des souvenirs militaires, une chapka, une édition en russe de Tchékhov ou un câble USB d’urgence pour votre smartphone, vous les trouverez ici. Ne vous attendez pas à une folle ambiance (en fait, elle paraît même plutôt glaciale au premier abord), mais ça fait partie de l’expérience. Tout est entassé dans un chaos qui doit être secrètement organisé et les vendeurs, russophones, vous regarderont passer dans une relative indifférence, sauf si vous semblez disposés à acheter.

Marché de Latgale / Latgale Turgs

Firsa Sadovņikova iela 9A

L’histoire juive de Riga

La Lettonie, comme bien des pays d’Europe de l’Est, possédait une petite, mais active, population juive. Les plus grandes villes possédaient une ou plusieurs synagogues ou maisons de prière. Même si les Juifs étaient présents en Lettonie dès le XVIe siècle, c’est surtout au XVIIIe, grâce à la politique tolérante des Ducs de Courlande vis-à-vis d’eux, qu’une population juive commença à grandir et à prospérer. Néanmoins, les discriminations restaient nombreuses. À Riga, sous le règne de la Grande Catherine de Russie, les marchands juifs ne pouvaient résider en ville que 6 mois par an, et encore, dans une certaine partie désignée de la ville. Mais petit à petit, les barrières commençaient à tomber.

À la veille de la Deuxième Guerre Mondiale, les Juifs composent 11% de la population de Riga. Ils sont marchands, artisans, banquiers, hommes d’affaires, professeurs, avocats, médecins… En 1940, l’URSS envahit la Lettonie et de nombreux sympathisants sionistes, conservateurs et « socialistes de droite » sont arrêtés et déportés. Le pire restait à venir. Lorsque l’Allemagne nazie se retourne contre l’URSS en 1941 et envahit à son tour la Lettonie, l’élite juive est déjà décapitée. Aidés par des collaborateurs lettons, les nazis enfermèrent d’abord les Juifs dans le ghetto de Riga avant de procéder à sa « liquidation ». À peu près 1 000 Juifs lettons survécurent aux camps de concentration et quelques centaines à l’intérieur même du pays, miraculeusement. En 1959, selon un recensement soviétique, les Juifs ne formaient plus que 1,75% de la population de la République Soviétique de Lettonie. Une population qui n’a fait que diminuer avec une immigration progressive vers Israël.

Le premier témoignage de la présence juive à Riga, ce sont les ruines de la Grande Synagogue chorale. C’était la plus grande du pays. Dès le début de l’occupation allemande, elle est incendiée par les Forces auxiliaires lettones, poussées par les Einsatzgruppen allemands, avec des personnes à l’intérieur qui mourront brûlées vives. Il n’en reste presque rien : les fondations, quelques pierres et un monument construit en 1993, lors de l’indépendance, pour rappeler l’horreur. Un autre monument commémoratif se trouve à côté, dans ce qui est aujourd’hui un parc.

Un peu plus loin se trouve l’entrée du ghetto. On tombe dessus presque par hasard, tant il est discret. Mais c’est une visite à ne pas manquer. Par où commencer, quand l’histoire vous serre la gorge ? Le ghetto de Riga ne se raconte pas facilement. Il se vit, il se ressent, il vous habite longtemps après la visite. Mais avant de vous en parler plus longuement, un petit retour historique s’impose.

En juillet 1941, les nazis prennent possession de la Lettonie. Cela fait un an que la première indépendance des pays baltes, qui s’étaient affranchis de la Russie suite à la révolution communiste, a été brisée par une invasion de l’Union Soviétique qui les incorpore directement. Reniant le pacte Ribbentrop-Molotov, l’armée allemande envahit donc à son tour les pays baltes. Cette intervention est perçue par certains Baltes comme bienvenue. Ils vont vite déchanter. L’oppression allemande sera aussi féroce que celle des Soviétiques. Dès août, les autorités d’occupation décident d’interner toute la population juive de Lettonie dans un ghetto établi dans le « quartier de Moscou », quartier pauvre de Riga qui accueillait déjà des Russes, Biélorusses et Juifs. Plus de 7 000 habitants sont expropriés pour créer le ghetto, où l’on entassera près de 30 000 personnes dans une toute petite surface : pas d’intimité, peu de nourriture, pas vraiment de travail… les conditions de vie sont innommables.

Si les occupants nazis ont créé le ghetto, la garde est confiée à des collaborateurs lettons. Le calvaire des Juifs du ghetto connaît une fin brutale. Dès septembre 1941, Hitler ordonne de déporter les « Juifs du Reich » vers l’Est. Le ghetto de Minsk étant plein, il est décidé de « liquider » le ghetto de Riga. 27 500 Juifs du grand ghetto sont emmenés dans la forêt de Rumbula et exécutés. Pour faire de la place. C’est la Shoah par balles. Le petit ghetto survivra un peu plus longtemps.

Les premiers Juifs acheminés d’Allemagne arrivent dès novembre 1941 et seront massacrés dans la même forêt. En 1943, le ghetto est vidé et ses habitants, soit tués, soit envoyés en camps de concentration. Comme je le disais, l’entrée du ghetto est discrète. Un panneau le long d’un grillage le signale. Les installations du musée sont principalement à l’extérieur, avec de grands panneaux explicatifs qui racontent l’histoire des Juifs de Lettonie avant la Shoah et la vie dans le ghetto. Pour mieux se rendre compte du quotidien des habitants, une maison a été préservée. Elle est toute petite et conviendrait au mieux à une famille de quatre (et encore, en étant un peu serrés). Une telle maison pouvait en fait abriter jusqu’à 30 personnes. On a du mal à le croire ! Au rez-de-chaussée, des maquettes de synagogues et maisons de prière de tout le pays sont exposées. Elles ont presque toutes disparu, détruites dès le début de l’invasion.

L’élément qu’on ne peut pas manquer, c’est ce grand wagon à bestiaux, le même qui emmenait les déportés vers le ghetto ou les camps. À l’intérieur, on peut mieux se représenter ce que cela pouvait être de passer des heures, voire des jours, sans manger, sans boire, sans même pouvoir faire leurs besoins. Il n’y a même pas d’ouverture pour laisser passer la lumière. Une installation artistique représente une forêt de bouleaux, avec leurs troncs blancs et grêles, qui rappelle sans doute le massacre de la forêt de Rumbula.

De l’autre côté du train, un mur reprend le nom des plus de 70 000 victimes de la Shoah en Lettonie. Mais l’endroit le plus émouvant se trouve à l’intérieur d’un des bâtiments qui ressemble à un hangar. Suspendues comme des lanternes, on y trouve des photos, des écrits, des biographies. Les histoires de tous ceux qui sont morts à cause de la folie humaine. Ici, une adolescente et ses rêves envolés ; là, un jeune marié et son avenir écrasé ; ou encore une famille dont personne n’a survécu. En y repensant, j’en ai encore les larmes aux yeux. Plus que tout autre, ces petits morceaux de vie sont les témoignages les plus touchants et les plus beaux hommages qu’on puisse rendre à ceux et celles qui ont péri. Un avertissement solennel laissé à ceux qui visitent. Un goût amer me reste dans la bouche quand je pense à ce qui se passe dans le monde et à quel point les humains ont la mémoire courte. Même avec des exemples bien vivants. Car si ces victimes ne sont plus là, leurs souvenirs le sont. La visite est gratuite, mais une donation est fortement encouragée.

Ghetto de Riga et Musée de l’Holocauste en Lettonie / Rīgas geto un Latvijas holokausta muzejs

Lastādijas iela 14A

Quartier culturel de Lastādija

Après toute cette tristesse, on a besoin de se remonter le moral ! À deux pas de là, Lastādija, ses artistes et son jardin vous accueillent. On ne peut pas manquer cet endroit très alternatif : l’immense sculpture de métal représentant une espèce de renard descend littéralement d’un mur ! Lastādija est né d’une initiative de Free Riga, une association qui réhabilite des bâtiments laissés à l’abandon pour leur attribuer une fonction culturelle. Depuis 2015, des artistes et artisans y ont ouvert leurs studios, les gens du voisinage viennent y jardiner, ou y pique-niquer, on vient y bruncher pour faire connaissance avec les voisins ou assister à des concerts de hip-hop, de queer punk ou à une rave. Bref, il s’y passe toujours un truc ! C’est comme une petite oasis dans un quartier très densément urbanisé. Quand le soleil brille, il est bon de venir y prendre son pique-nique au milieu des œuvres de street-art !

Quartier culturel Lastādija /Kultūras kvartāls « Lastādija »

Vilhelma Purvīša iela 15

Le district créatif de Spīķeri

Un peu à part, tout en faisant partie du Quartier de Latgale, Spīķeri est un ancien site d’entrepôts juste au bord de la Daugava. Les marins, marchands et paysans qui étaient venus travailler en ville s’étaient établis dans cette partie de la ville, marécageuse et soumise aux crues du fleuve. Pas le meilleur endroit pour y vivre (et on comprend pourquoi le quartier était populaire). D’ailleurs, cette partie de la ville était à l’extérieur des murs d’enceinte (qui n’existent plus). Avec l’industrialisation et l’expansion du commerce, la construction d’entrepôts devient nécessaire pour stocker le grain, le lin, le chanvre… D’abord en bois, c’est pendant la période russe, à la fin du XIXe siècle, que l’on fait construire ces entrepôts en briques rouges qui a donné son nom au quartier.

Après avoir été laissé à l’abandon, il est désormais transformé en quartier culturel et créatif avec pas mal d’agences qui y ont ouvert, des salles de concerts et l’orchestre de musique de chambre et les Chœurs de Riga qui s’y sont installés. C’est plutôt calme, mais l’architecture harmonieuse des bâtiments rend le coin particulièrement photogénique. De plus, c’est à deux pas du fameux Marché Central !

Spīķeri

Lastādijas iela 6

Le marché des Rigois

Quelques mots rapides sur le Marché Central, puisque j’en ai parlé dans un article précédent. Impossible de ne pas le mentionner puisqu’il est à côté du quartier de Latgale. Ces anciens hangars à zeppelins, chefs-d’œuvre d’Art Déco et inscrits au patrimoine de l’UNESCO, ont à peine changé depuis ma visite, même s’ils sont en rénovation depuis un bout de temps (vu la surface, ça va prendre encore des années) et une partie a été cédée pour en faire une sorte de foodcourt où stands de street food tendance côtoient des comptoirs plus modestes (et moins chers). Le marché reste un des incontournables de la ville, tout le monde y vient faire ses courses.

Marché central de Riga/ Rīgas Centrāltirgus

Nēģu iela 7

Quartier d’Avoti

Avoti, qui tient son nom de son axe central, Avotu Iela, fait administrativement partie du Quartier de Latgale mais est sujet à une gentrification de plus en plus rapide. La Vieille Ville et le Quartier Art Nouveau devenant hors de prix, de jeunes entrepreneurs lettons y ouvrent leurs bars, restaurants, boutiques… comme la micro-brasserie Nurne, par exemple. La proximité avec ces quartiers centraux aide ! Avoti a pour elle la patine d’un quartier un peu brut de décoffrage mais en pleine transformation.

Zuzeum

Signe des temps, le récemment ouvert Zuzeum est la caution culturelle du quartier. Ce musée privé, installé dans une ancienne usine qui fabriquait des bouchons, abrite la collection d’un des hommes les plus riches de Lettonie, Jānis Zuzāns, qui a fait fortune dans les casinos. Collectionneur d’œuvres d’art, il a réussi à rassembler la plus grande collection d’art contemporain letton avant de se lancer aussi à acheter des oeuvres d’artistes étrangers. On assiste donc à un véritable dialogue d’artistes entre points de vue locaux et internationaux. Une vraie découverte, celle d’une scène méconnue ! Le gros atout du Musée, ce sont les médiateurs d’art. Si vous avez envie d’en savoir plus sur une peinture, une installation ou une sculpture, il suffit de leur demander. C’est tout simplement génial puisqu’il ne s’agit pas seulement de recevoir des informations sur ce que vous voyez, mais de dialoguer avec la personne qui vous accompagne et d’échanger vos impressions, vos interprétations… Pour compléter l’offre, le Zuzeum organise des événements et en cas de soif ou de fringale, il y a un café sur place. Malheureusement, vous ne verrez pas de photos de l’intérieur, puisqu’elles sont interdites.

Zuzeum Art Centre

Lacplesa, 101 Riga, LV–1011

 

Koka Riga et les maisons de bois

Le nord d’Avoti réserve une jolie surprise : un micro-quartier de maisons tout en bois, en style typiquement letton (il faut savoir que, traditionnellement, l’élite germano-balte qui a longtemps dominé la vie économique et socioculturelle du pays construisait en pierre, tandis que les demeures lettones étaient traditionnellement en bois), le tout centré autour du centre Koka Riga (qui signifie « Riga en bois ») et qui sert de point de référence et d’aide à la rénovation de bâtiments en bois de la ville. Koka Riga aide les habitants dans leurs démarches, mais organise aussi des ateliers pour entretenir et rénover leur trésor immobilier. Et trouver des maisons en bois dans ce coin de Riga est plutôt une rareté (elles sont plus courantes sur l’autre rive de la Daugava) mais on y reviendra plus tard.

Koka Rīga

Krāsotāju iela 12

Anciennes enclaves industrielles : Tallinnas Ielas kvartāls et Briāna kvartāls

Si tu me lis depuis un moment, Lectrice, Lecteur, tu connais mon amour pour les anciens quartiers industriels (et si tu me découvres, ben voilà, tu sais). Aussi, je devais ABSOLUMENT me rendre dans ces deux anciennes usines urbaines dont le réahabilitation est devenue une spécialité à Riga.

Tallinnas Ielas kvartāls

Au nord du quartier Art Nouveau, le « Quartier de la rue de Tallinn » est né autour d’une usine de machines désaffectée. C’est une fois de plus le collectif de Free Riga qui a mené le projet de réhabilitation de pas moins de 16 unités. Certaines accueillent des artistes (on peut d’ailleurs y voir des œuvres dans tous les coins), d’autres des bars, des restaurants, des salles de concerts… tout un petit monde, avec comme cœur de quartier, une cour intérieure décorée de lampions qui lui donne un petit air de fête. Un lieu de sortie parfait !

Tallinnas Ielas kvartāls

Tallinas ielā 6-10

Briāna kvartāls

Eh oui, Riga possède une rue qui est nommée d’après Aristide Briand, le célèbre homme politique français et prix Nobel de la paix. Dans cette rue, se trouvait un grand complexe industriel, une ancienne brasserie, qui connaît, elle aussi, une nouvelle vie. L’endroit est vraiment superbe, tout en brique avec un impressionnant portique qui accueille les visiteurs. Et le truc cool, c’est que l’une des premières arrivantes est la plus connue des brasseries artisanales de Riga : Labietis. Rien que d’aller goûter leur production vaut la visite. Sinon, les possibilités en soirée sont multiples : Jazz chez M/Darbnīca, extravagance et ambiance LGBTQIA-friendly chez Skapis… et bien sûr, un ou deux endroits où se restaurer.

Briāna kvartāls

Aristida Briāna iela 9

Pardaugava, l’autre rive de Riga

Marché Āgenskalns

Il est temps d’aller jeter un œil de l’autre côté du fleuve Daugava, à Pārdaugava (littéralement, au-delà de la Daugava). Parmi l’un des coins les plus intéressants à voir, arrêtons-nous d’abord au Marché Āgenskalns. Ces halles couvertes, inaugurées en 1898, sont les plus grandes, et les plus anciennes du quartier. Après rénovation, il a rouvert en 2022 en gardant sa fonction première de ravitaillement mais en y ajoutant un bar et un foodcourt à l’étage. Un endroit vraiment, vraiment cool où se mélange le quotidien des Rigois (faire son marché) mais avec une touche moderne et ludique. Et si vous cherchez bien à l’entresol, vous trouverez même une brocante !

Marché Āgenskalns

Nometņu iela 64

Quartier de Kalnciema et ses maisons en bois

Je vous disais qu’on allait reparler des maisons en bois, c’est à Kalnciema qu’on trouve une des plus grandes concentrations. La maison en bois lettone a tout pour plaire : son matériau, déjà, son aspect de chalet avec ses toits pointus, ses jolies sculptures décoratives (parfois ornées d’anciens symboles païens) et ses fenêtres avec inclusion de verres de couleur. Tout n’est que joliesse et rappelle que la Lettonie est un pays où les habitants sont proches de la nature. C’est un groupe d’amis qui a préservé et restauré plusieurs maisons le long de Kalnciema iela afin de mettre en valeur ce précieux patrimoine. Encore une preuve que la réhabilitation passe encore par des initiatives privées ou citoyennes dans ce pays, dirait-on. Comme à Koka Riga, il y a aussi un centre d’information sur l’architecture, le « Wooden Architecture Foundation » et je vous recommande aussi de faire un petit tour au Wine Shop & Café du quartier. Particulièrement chaleureux en hiver quand j’y suis allée (et où j’ai malheureusement plus fait attention à mon amoureux qui m’accompagnait qu’à prendre des photos).

Pour plus de jolies maisons en bois, rendez-vous sur l’île de Kipsala, un peu plus au nord.

Kalnciema

Kalnciema iela 35

La Bibliothèque nationale de Lettonie

Enfin, de l’architecture traditionnelle à l’architecture contemporaine, je m’en voudrais de ne pas mentionner l’incroyable Bibliothèque Nationale (dont j’avais déjà parlé auparavant). Cet énorme bâtiment blanc en forme de voile domine le paysage de Pārdaugava. N’hésitez pas à y entrer, c’est gratuit, et la vue depuis les étages supérieurs vaut le coup !

Bibliothèque nationale de Lettonie

Mūkusalas iela 3

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