Halló, Ísland! – Une introduction à Reykjavik

Que ce train se traîîîîîne!

La portion Bruxelles-Anvers du train à destination de La Haye se déroule sur un train de sénateur. Mon vol pour Reykjavík décolle de Schipol, avec un changement de train en 2 minutes à faire à Rotterdam. Passé Malines, je constate qu’on a déjà une dizaine de minute de retard. J’interroge la contrôleuse… « Mais non, pas de soucis, on sera à l’heure. » Je ne la crois que lorsqu’une fois passé la frontière, je vois le train filer à toute vitesse à travers la campagne néerlandaise.

Introduction à l’islandaise

Rotterdam Central, changement. Le train pour l’aéroport nous attend sur le même quai et c’est une course de passagers en valises qui s’engouffrent dans le Schipol Express. Ça faisait un moment que je n’avais plus mis les pieds dans un des plus grands aéroports d’Europe et malgré la taille, en 20 minutes, j’ai fait mon check-in, passé la sécurité et en route pour la porte d’embarquement. Quand j’y arrive, l’avion est déjà là… Une première pour moi puisque je vais découvrir IcelandAir. Et son bel oiseau qui patiente en attendant l’embarquement s’appelle Katla (chaque avion porte un nom de volcan) … un voyage plutôt explosif, donc et lorsque vient le moment d’embarquer, c’est au son de musique islandaise diffusée dans l’avion. Histoire de se mettre directement dans l’ambiance, des petits messages imprimés sur les sièges vous enseigne vos premières notions d’islandais !

Première constatation alors que l’avion n’a même pas décollé, le tourisme semble une affaire extrêmement bien rodée en Islande. Avec le traditionnel magazine de la compagnie et le catalogue des produits hors-taxe, vous trouverez un petit catalogue de la plus grande société de bus avec excursion et transfert de l’aéroport. Qu’on peut réserver depuis avion, pour ceux qui seraient pressés.

Trois heures plus tard, nous voilà arrivés à Keflavik… Je suis tout excitée d’être là. Il y a des pays qui titille l’imagination et les fantasmes d’une grande majorité de voyageurs… L’Islande fait partie de ceux-ci. La prise de contact continue lorsque le grand magasin de l’arrivée (juste avant d’aller chercher ses bagages) vus propose de déguster un petit brennivín (l’alcool local) servi par un grand garçon, modèle viking.

Une fois sortis du terminal des arrivées, on trouve les deux sociétés de bus qui desservent Reykjavík. Notez que vous avez l’option de vous faire déposer au terminal des bus, moins cher, puis de marcher ou prendre un bus local ou de vous faire déposer devant votre hôtel.  Pour notre arrivée, la nature nous a réservé un petit show… Il a plu et un ciel gris de plomb recouvre le ciel. Mais pas tout à fait entièrement. L’horizon reste dégagé et le soleil qui se couche (il est 16h30 heures) illumine les nuages par dessous. Résultat : tout prend une teinte de bronze et de laiton. C’est magnifique ! Le bus démarre… et à l’intérieur, du wi-fi! Je twitte comme une folle pour partager mon émerveillement. Les alentours de Keflavik sont complètement désolés. Ce devait être un champ de lave. De temps en temps, on aperçoit l’océan et avec ce drôle de coucher de soleil, tout semble inversé ! Le ciel est gris-bleu et l’eau brille comme du cuivre. Lentement, le soleil se couche et une grosse heure plus tard, me voilà arrivée à mon hôtel.  Le temps de déposer mes affaires, d’enfiler une couche de vêtement supplémentaire et je suis prête à partir à la découverte de la ville.

Reykjavik by Night

Reykjavík by night

18 heures. La nuit est complètement tombée sur la capitale islandaise. Mon hôtel étant un peu excentré, j’ai une petite promenade de près de 2 kilomètres à faire. Et non, nous sommes en janvier, et il ne gèle pas. Il fait un froid plutôt humide mais on est loin du cliché de climat polaire. Sur le chemin, je croise un lieu historique : la Höfði House, l’ancienne maison du consul de France et qui est maintenant connu comme le lieu du Sommet de Reykjavík, entre Reagan et Gorbatchev mais jusqu’au au centre, rien… Je passe à côté de bâtiment modernes, de mini gratte-ciel… Je me dis que l’Islande, prise entre l’Europe et les Amériques, est un peu des deux. Après un bon 45 minutes de marche, me voilà devant une espèce d’iceberg noir illuminé à l’extérieur, qui semble s’être échoué dans le port. C’est Harpa, à la fois salle de concert et lieu de conférence… Ces gros cubes sont devenus un des « monuments » de Reykjavík. On ne peut d’ailleurs pas louper ces gros cubes. Pour y accéder, on passe quelques petits ponts de bois qui enjambent des petits plans d’eau chaude. Une petite odeur de soufre, des nuages de vapeurs dans la nuit, il y a comme une aura de mystère autour du lieu. Tout à côté, c’est le port… tout illuminé le chalutier, le chalutier « Skalaberg » attend avec impatience de prendre la mer. Je suis presque parfaitement seule. Nous sommes vendredi soir, mais je croise bien peu de monde dans les rues.

Reykjavik by Night

Reykjavik by Night

Reykjavik by Night

La faim commence à se faire sentir, Je m’arrête donc dans un des restaus dont on parle beaucoup à à Reykjavík : Icelandic Fish & Chips (maintenant fermé, NDLR 2019). Plutôt un bistro qu(un restaurant, IFC sert des poissons pêchés localement, cuit avec une panure à l’épeautre ey frit dans l’huile de colza, tout çà bio. Pas de dips à base de mayonnaise, mais bien de la « skyronnaise », faite à base de skyr, une espèce de yaourt typique d’Islande. On complète le tout par un soda maison ! Un délice. Et je ne suis pas la seule à connaître l’endroit. Le restaurant est plein et doit refuser du monde. Je profite de l’attente de mon plat pour observer les clients. Une poignée de locaux mais aussi plein de touriste. C’est une chose à laquelle je ne m’étais pas attendue. En décidant de visiter Reykjavik au coeur de l’hiver, je me disais que je serai épargnée par la masse de touristes. Ce ne fut pas le cas! Un grand nombre d’Américains, de Britanniques et de Chinois sont là. Sans doute dû à une politique de prix agressive d’Icelandair et à l’ouverture d’une Low Cost, Wow Air (défunte depuis, Fly Play a pris le relais),

Reykjavik by Night

Repue, je reprends mon chemin et me dirige vers « le vieux Reykjavik ». Noël s’est attardé sur la ville. Les sapins ne sont plus là, mais les décorations, oui ! Les étoiles en cartons et guirlandes lumineuses ne sont pas de trop pour mettre un peu de joie lors de la « saison sombre’. 

Reykjavik by Night

Reykjavik by Night

Il commence à pleuvoir doucement, après un petit round d’observation, j’atterri à Hressingarskálinn, une institution à Reykjavik. A la fois bar et restau, l’endroit est toujours occupé tout au long de la journée. Il est près de 22 heures, et « Hresso » passe en mode disco-bar. Sous les lumières bleues et rouge, je vais me commander une bière locale. La première. C’est difficile à croire, mais jusqu’en 1989, la bière était interdite en Islande. Depuis, il parait que la manie de la micro-brasserie est arrivée jusqu’ici. Pour démarrer, j’ai préféré prendre une « Viking », bière plutôt générique, pour tâter le terrain des goûts locaux. Déception ! Cette blonde légère n’a justement pas trop de goût. Petit à petit, le bar se remplit… mais seule face à mon verre de bière, j’ai un petit moment de spleen. J’immortalise donc ce moment sur Instagram avec un petit commentaire :

Rencontrer des Islandais

10 minutes plus tard, un géant blond vient se planter devant moi : « Salut! Je ne te dérange pas ? Tu viens d’où? »

Il saisit une chaise et s’assoit. Je me dis que je devrai me plaindre plus souvent.

« Euh, de Belgique.

– Aaaah, tu connais Kompany alors ? »

Deuxième surprise. Un Islandais connait Kompany. C’était sans compter sur le fait, que j’apprendrai plus tard, que les Islandais sont des gros fans de Premier League.

« – Vince the Prince? Oh oui! C’est le capitaine de notre équipe nationale.

– Je l’aime de tout mon cœur ! Je vais supporter l’équipe belge pendant la Coupe du Monde. »

Troisième surprise.

On papote un peu, j’apprends qu’il est étudiant, il m’interroge sur la raison de ma venue, les aurores boréales, il essaie de me persuader que c’est très surfait (je n’en crois pas un mot). Et après une dizaine de minute, Aron s’en va comme il est venu, après m’avoir souhaité un bon séjour et tenu longuement mes mains dans les siennes.

Quatrième surprise. Mais il parait que quand ils ont un peu bu, les Islandais sont moins farouches.

Je sens que ce ne sera pas la dernière.

Cet article a 13 commentaires

  1. Mili

    Chouette article qui me rappelle mes séjours en Islande 🙂
    En effet, les Islandais ne sont pas trop farouches, surtout après quelques bières. Je me souviens avoir attendu mon bus pour repartir à l’aéroport et plusieurs Islandais sont venus discuter avec moi, pour quelques minutes. C’était assez surréaliste (quand on vient de la banlieue parisienne, voir un inconnu t’aborder, c’est en général pas bon signe – ben en Islande, c’est le contraire presque).
    Et non, en hiver, tu ne seras pas la seule touriste 😉 J’avais eu la même idée (je voulais aussi y aler pour les aurores, j’espère que tu as pu en voir d’ailleurs) et nada, y’avait plein de touristes. Toujours moins qu’en été mais tout de même. Paradoxalement, quand j’y suis allée fin Aout et fin Septembre, y’avait beaucoup moins de monde qu’en Janvier… Comme quoi 😉

    J’ai hâte de lire la suite de ton récit et de voir tes photos 🙂

    1. Melissa

      Ouhlààà Mili… mais tu es une serial Iceland lover, on dirait! (pour les aurores boréales, je laisse le suspense planer).

      1. Mili

        Haha bien joué le coup du suspense!
        And yes I am! J’y étais allée pour voir les aurores boréales et comme les routes internes étaient impraticables en hiver, j’ai voulu y retourner. J’y retournerai bien à nouveau mais j’ai encore plein d’autres pays sur ma To Do List 🙂

        1. Melissa

          C’est bien là le problème: il y a tant à voir et au fur et à mesure, on laisse des petits bouts de cœur dans certains pays qui nous ont marqué plus que d’autres…

    1. Melissa

      Patience, patience, chère amatrice de thé. 😉 Tu pars quand ?

  2. stefan

    Pas mal ce petit récit de Reykjavik, mon frère est aussi allé en Islande en ce début d’année et il est allé directement à blue lagoon. Je te conseille d’y aller c’est un peu cher mais ça vaut le coup.

    1. Melissa

      Mais je suis (malheureusement) déjà revenue. 😉

    1. Melissa

      Merci Laurence. La suite sera pour lundi (et je pense qu’elle vous plaira à tous, c’était une chouette journée que celle du samedi) et pour les aurores… ben comme comme je l’air répondu à Mili, suspense! 😉

  3. Cécile

    J’avais trouvé ça vachement gras ce resto Icelandic Fish and Chips, rien que d’y penser ça m’écoeure haha !

    1. Melissa

      Comique, moi justement pas. Copieux, certes… mais moins gras que le fish and chips traditionnel. La panure était assez fine, ça aide.

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