Ca faisait longtemps que j’avais entendu ce genre de morceau… une musique qui reste à la fois deux pieds bien dans la tradition mais à la fois projetée dans le contemporain. Ca faisait depuis… Bebel Gilberto (que j’avais sélectionnée au tout début de la création de la playlist). Bien dans la tradition, car ce chant en arabe porte les volutes vocales caractéristiques des divas du Moyen-Orient mais contemporain par le son électro, avec un son très atmosphérique qui me rappelait furieusement les meilleures années du trip-hop. Finalement, je ne fus pas surprise lorsque la radio me révélât le nom de la demoiselle : Yasmine Hamdan que, à ma grande honte, je ne connaissais pas.
Comment ai-je pu passer à côté de cette voix caressante comme le velour et ce son qui vous envahit le cerveau ? Pourtant, renseignement pris par la suite, Yasmine Hamdan est loin d’une débutante. Avec son premier groupe, Soapkills, elle fut une pionnière de la musique électro dans son Liban natal. Pas étonnant que l’image de Bebel Gilberto me soit venue spontanément finalement. La démarche et sonorité ont comme un air de famille ! S’en suivent des collaborations avec Mirwais, et même avec Madonna (pour qui elle écrit sous pseudonyme). Peut-être ne t’est-elle pas inconnue, Lectrice, Lecteur, si tu as vu « Only Lovers Left Alive » de Jarmusch, tu l’as aperçues chantant dans un café.
Si ce La Ba’den (Jusqu’à plus tard ») est arrivé dans mes oreilles le matin, alors même que je franchissais la porte de mon bureau, c’est un morceau fait pour le crépuscule, voir le soir. Un morceau planant, un brin mélancolique que j’ai eu envie de rejouer plusieurs fois.
Et tu sais quoi ? Yasmina Hamdan sera aux Nuits Botanique le 13 mai… et je crois bien que je vais y aller ! #cecinestpasunpostsponsorisé
Retrouvez la playlist “Musique du départ“.