Dernière étape de notre périple le long de la route côtière du Golfe de Botnie, Oulu est une ville surprenante à bien des égards. Cette cité portuaire au riche passé maritime s’apprête à devenir Capitale européenne de la culture en 2026. Un statut qui devrait permettre à Oulu de dévoiler ses multiples facettes : ville à la pointe de la technologie, haut lieu de la culture finlandaise et nordique, mais aussi la ville des championnats du monde… de air guitar. Prêts pour une découverte insolite d’Oulu, entre traditions, nature et festivités déjantées ?
Cet article a été réalisé dans le cadre du Salon du voyage MATKA en collaboration avec la Bothnian Coastal Route. Les opinions de l’auteure restent néanmoins indépendantes.
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Mon manteau sent encore la fumée de notre petite pause au coin du feu à Sanginjoki. La transition entre la forêt et le retour à la vie urbaine est d’ailleurs un peu brutale, car la réserve naturelle est à deux pas d’Oulu, la grande ville du nord de la Finlande.
Fondée pendant l’époque suédoise à l’embouchure du fleuve Oulu sous le nom d’Uleåborg (1605), Oulu a longtemps exporté du goudron de pin (qu’on appelle aussi poix). Un commerce qui a laissé des traces en ville. L’autre activité importante était la pêche au saumon. Le poisson continue d’ailleurs d’orner les armes de la ville.
Ravagée par un incendie en 1822, la ville fut reconstruite selon les plans de Carl Ludvig Engel, l’architecte de la fameuse place du Sénat à Helsinki. On y retrouve donc le style néo-classique. Ma première impression, alors que la nuit était tombée, fut celle d’une ville relativement récente aux bâtiments un peu sévères.
Oulu et son agglomération comptent plus de 200 000 habitants, ce qui en fait la quatrième agglomération la plus peuplée du pays. Ce n’est donc pas rien ! Nous logeons en plein centre-ville que mais nous n’avons pas trop le temps de nous attarder dans nos chambres, puisque nous sommes attendus pour en apprendre davantage sur la « capitale du Nord ».
Plus d’information ? Rendez-vous sur le sute de Visit Oulu.
Mallassauna et la brasserie Hailuodon, une histoire d’amour
On quitte le centre pour l’île de Pikisaari, l’une des nombreuses îles à l’embouchure du fleuve, facile d’accès à pied ou à vélo (le moyen de transport préféré des habitants d’Oulu, même en hiver). Direction le Mallassauna, à la fois restaurant et taproom d’une microbrasserie.
Le Mallassauna, c’est une ancienne malterie. Elle a eu plusieurs vies, mais elle revient un peu à ses premières amours quand la brasserie Hailuodon décide de s’y installer. Kimmo Kaukonen, l’un des fondateurs, nous attend justement pour nous faire découvrir leurs bières.
Hailuodon est née sur l’île de Hailuoto, à quelques kilomètres d’Oulu. Un vrai spot où les citadins aiment se mettre au vert les week-end d’été, en prenant le ferry. C’est là que Kimmo et son binôme, Jürgen Hendlmeier, tous deux passionnés de bière, se demandent un jour : « Et si on brassait nos propres mousseuses avec l’eau de l’île ? ». Après tout, l’eau est l’ingrédient principal dans une bière, et celle d’Hailuoto est d’une qualité exceptionnelle. Alors, ils se lancent et créent leur microbrasserie avec une spécialité : des bières de style allemand (logique, Jürgen est Allemand). Lager, weiss, Altbier (celle typique de Düsseldorf), tout est brassé avec des malts locaux et des ingrédients bio. Le succès est au rendez-vous : Hailuodon devient la première brasserie bio de Finlande.
Une virée sur l’île pour aller visiter la brasserie et son café, ça fait envie, mais si, comme nous, vous manquez de temps, ou que vous voyager en hiver, le pub-restaurant Mallassauna est l’alternative parfaite. J’ai jeté un œil au menu (on allait manger après), et forcément, pour accompagner les bières, la carte mise sur des classiques allemands : bretzels, flammekuechen, saucisses… Et, Finlande oblige, il y a un sauna dans la cour !
Mais venons-en à l’essentiel : les bières. Kimmo débarque avec une planche de dégustation et quatre verres. Verdict ? Alors, pour être honnête, je ne suis pas suuuper fan des bières allemandes, mais j’ai bien aimé la weisse, bien rafraîchissante avec sa touche légèrement acide, et la red ale, super aromatique et plus « chaude ».
Luovontie 233,
90480 Hailuoto
Pikisaarentie 15
90100 Oulu
Oulu, Capitale européenne de la culture 2026
Après Tartu, la cousine estonienne, Oulu s’apprête à vivre une année exceptionnelle en devenant Capitale culturelle européenne en 2026, aux côtés de Trenčín en Slovaquie. Une opportunité unique pour cette ville du Nord de rayonner sur la scène internationale. Ce n’est pas seulement Oulu qui sera impliquée, mais aussi toute la région, avec des projets qui s’étendent jusqu’aux villages et aux forêts boréales environnantes.
C’est ce que nous explique Samu Forsblom, le directeur des programmes d’Oulu 2026, qui est venu nous rejoindre à la brasserie pour nous expliquer comment se déroulera cette année de prestige et sur quels thèmes.
Hiver et printemps : « Brave Hinterland »
L’ouverture des festivités début 2026, de l’hiver au début du printemps, mettra en avant la résilience des cultures du Nord, notamment celle des Sámi, avec notamment, une grande exposition au Musée d’art d’Oulu.
Printemps et été : « Wild City »
La nature éclot subitement, tandis que les rues s’animent au rythme destrès nombreux événements qui prendront place en cette saison. Les gourmands ne voudront pas manquer l’Arctic Food Lab, qui rassemble les acteurs de la gastronomie autour des produits du terroir arctique.
Automne : « Cool Contrast »
Avec les nuits qui rallongent, le contraste entre lumière et obscurité inspire des projets mêlant art et technologie, comme la biennale d’art lumineux Flash ou le festival Lumo Art & Tech.
Bref, Oulu s’apprête à vivre une année mémorable, où tradition et modernité se rencontrent pour célébrer la « norditude » avec tout ce que ça implique, mais aussi la capacité d’adaptation de ses habitants et leur créativité. Ce n’est pas pour rien : l’Université d’Oulu est reconnue pour ses programmes de technologies de l’information et considérée comme un « laboratoire vivant » dans l’usage des nouvelles technologies. Une invitation à découvrir une ville créative et résolument tournée vers l’avenir.
Oulu, ville de l’Air Guitar
Ce qui fera partie du programme, c’est le championnat du monde d’Air Guitar. Vous connaissez cette discipline ? Elle consiste à mimer les gestes d’un guitariste sans qu’une guitare ne se trouve entre vos mains, la plupart du temps sur des chansons rock, hard-rock ou metal. Si le son est brutal, le principe derrière est beaucoup plus pacifique, puisque « quand on a les deux mains occupées à faire semblant de jouer de la guitare, on ne peut pas faire la guerre ». Depuis 1996, le Championnat d’Air Guitar se tient chaque année à Oulu. Ce qui était une blague d’étudiants en art décoratif est donc devenu une compétition plus que sérieuse. Chaque fédération nationale y envoie son champion ou sa championne, qui est noté.e sur plusieurs facteurs : la technique, le mime, la présence scénique et, facteur essentiel, « l’hairness », c’est-à-dire la capacité d’utiliser ses cheveux pour élever sa prestation à un autre niveau (si vous êtes chauve, pas de chance).
Et pour nous présenter tout ça, un invité de marque nous a rejoint : le dernier champion du monde d’air guitar finlandais (c’était en 2000, déjà) : Markus « Black Raven » Vainionpää. C’est lui qui va nous raconter l’histoire et le fonctionnement de sa discipline avant de nous faire une prestation. À première vue, je suis un peu circonspecte. Il est vrai que, vu hors contexte du festival, ça a l’air un peu ridicule. Puis, j’observe mieux : le jeu des doigts sur une guitare invisible, synchro avec la musique. Je me dis qu’il faut, en fait, savoir vraiment jouer de l’instrument. Puis, il y a le côté physique de la chose : il faut se donner pour épater la galerie et apparaître comme un « guitar hero ». Mais Markus n’est pas là que pour nous faire une démonstration, il est aussi là pour nous guider dans nos premiers pas sur scène en tant qu’air guitarists !
On passe donc « sur scène », où Markus nous donne quelques instructions, et c’est parti pour une petite séance d’entraînement sur « Song 2 » de Blur. Je joue le jeu à fond ! En plus, j’adore cette chanson, je ne compte plus les fois en soirée où j’ai sautillé comme une dingue sur ses « Whooo-ooooh ». Le plus difficile, c’est en fait de savoir quand il faut feindre de jouer. Je me dis qu’un pro doit écouter la même chanson des dizaines de fois pour tout se remémorer. Mais je m’éclate… Maintenant que nous sommes rôdés, on passe aux choses sérieuses avec « American Idiot » de Green Day. Plus dur, plus rapide… Là, je sors mon atout : mes cheveux lâchés. Je vais faire péter ma « Hairness ». Ce n’est pas une compétition, mais ce n’est pas grave. Je m’amuse comme une petite folle, et quand la chanson s’arrête, je constate que nous sommes tous quasi à bout de souffle. L’Air Guitar, c’est en fait très physique et exigeant ! Et en plus, ça nous a donné faim !
Oulu-sur-mer l’hiver : Pêche sur glace à Nallikari
Nallikari, c’est l’extension balnéaire d’Oulu. Située sur une île devant la ville, elle consiste en une jolie plage au sable blond l’été et couverte de neige l’hiver. Si la « Riviera du nord » accueille pas mal d’estivants à la belle saison (des Finlandais de l’intérieur mais aussi des touristes norvégiens du nord), l’hiver n’est pas en reste côté activités. L’eau du golfe de Botnie gèle, et quand la glace est assez épaisse, on peut y faire de la rando-raquette sur glace, du fatbiking, mais aussi… de la pêche sur glace ! Et c’est justement pour ça que nous débarquons de bon matin !
Nallikari Safaris est un prestataire de services qui propose des activités toute l’année. Leur centre d’activité est juste devant la plage ; il suffit de s’équiper et hop ! Notre guide nous attend déjà et nous invite à enfiler une tenue waterproof, à chausser des bottes rembourrées et imperméables, ainsi que des grapins à chaussures pour éviter de glisser sur la glace.
Nous voilà, quelques minutes plus tard, en train de marcher sur les eaux du golfe de Botnie, complètement gelées. C’est le matin, le soleil n’est pas très haut au-dessus de l’horizon – nous sommes en plein cœur de janvier, après tout –, mais ce n’est pas la lumière de l’aube, plutôt celle, dorée, de l’hiver, qui illumine la banquise. Sous mes pas, j’entends des craquements, comme des gémissements sourds à chaque fois que mes bottes touchent la glace. Le paysage semble infini, bleu et blanc, blanc et bleu, avec des fractures dans la glace comme des lignes de fuite. Un seul point de repère : une petite tente jaune, bien arrimée, qui sert de refuge et de stockage pour les activités de Nallikari Safaris. Heureusement, aujourd’hui, le vent n’est pas trop fort et le froid est plus que supportable. Des tabourets pliables en tissu sont déjà disposés et n’attendent que nous pour suivre les instructions de notre guide.
Alors, comment fait-on pour pêcher sur glace ? D’abord, on fore un trou à l’aide d’une énorme vis. Notre guide s’acquitte de la tâche en quelques minutes, ce qui atteste quand même de l’épaisseur de la couche d’eau gelée. Ensuite, à l’aide d’une espèce de passoire, il enlève l’excédent de glace. Le trou n’est d’ailleurs pas très large : une bonne vingtaine de centimètres, tout au plus. Puis, on accroche un asticot (vivant, bien sûr) à l’hameçon. Les cannes à pêche sont d’ailleurs toutes petites, on dirait des jouets d’enfant. On descend doucement la ligne en faisant attention à ce que l’hameçon ne s’emmêle pas avec le leurre (ou autre chose), et on attend, en agitant tout doucement la ligne pour que le leurre fasse « vivant ». Et on attend. Notre guide est muni d’un sonar, ce qui lui permet de sonder l’eau pour savoir si un poisson s’approche ou pas. Si jamais ça mord, il faut se dépêcher et tirer vivement sa ligne (c’est presque plus rapide à la main, en fait). Après la démonstration, à nous de nous y mettre ! Nous sommes répartis en équipes de deux, et je me retrouve avec l’autre demi-portion de l’équipe : Tania. Une équipe de choc, comme tu le verras, Lectrice, Lecteur ! D’autant plus que Tania vit en Finlande depuis longtemps et que c’est une habituée de ce genre de loisir.
Du coup, nous devons nous acquitter de creuser notre trou, et comment dire… ce qui semblait être d’une facilité enfantine… ne l’est pas du tout ! La vis est super haute pour des petites comme nous. La maintenir droite et actionner le levier pour forer en se servant de son poids est quasi impossible, du moins au début. Il faudra l’intervention de Jo, qui est plus grande, pour qu’elle nous avance un peu dans la percée du trou, pour y arriver. Tania arrive enfin à bout de la tâche. Reste plus qu’à accrocher nos asticots. Comme Tania est bien moins maladroite que moi, l’affaire est rapidement faite, et elle plonge sa ligne en cinq minutes. Notre guide arrive justement près de nous avec son sonar. Il s’est à peine posé qu’un poisson se montre ! Mordra-t-il à l’hameçon ? Le suspense est à son comble…
Tania a à peine le temps de sentir le poisson tirer que notre guide le ramène en un éclair. C’est une petite perche ! Et ici, on ne la remet pas à l’eau. Très vite, notre guide lui brise le cou (gloups) pour ne pas qu’elle agonise en s’asphyxiant, et me fait m’installer à mon tour, maintenant que ma ligne est prête. J’ai à peine le temps de m’installer qu’un poisson s’approche… et finit par mordre ! Une deuxième perche vient s’ajouter à la première et subit le même traitement. « Une perche ? Ce n’est pas un poisson d’eau douce ? » me direz-vous. Eh oui ! Mais l’apport en eau douce venant de l’Oulu et de ses affluents rend l’eau du golfe saumâtre, ce qui permet aux espèces d’eau douce de vivre dans la mer, du moins dans les environs du rivage.
Ce seront nos deux seules prises, ce qui n’est déjà pas mal ! Après une petite heure à attendre que ça morde, il est temps de rentrer et d’aller dîner avant de prendre le train pour Helsinki.
Nallikarinranta 10
90510 Oulu
Le train en Finlande
Oulu n’est qu’à 6 heures de train d’Helsinki. Prendre l’avion est donc bien superflu pour arriver jusque-là. Même si je suis triste de quitter le nord, l’excitation de découvrir les trains finlandais prend le dessus. Ce sera ma première fois, et je suis excitée comme une puce ! Première constatation : il y a bien peu de wagons pour une si longue distance. Juste 3 ou 4 voitures au plus. C’est surprenant à première vue, mais après tout, même si le pays est grand, il est peu peuplé. Nous aurons la chance de voyager en classe « Ekstra », à l’étage du wagon, qui est aussi une « Quiet Zone ». Mais franchement, nous sommes en Finlande, et quiconque connaît un peu ses habitants sait que les Finlandais.es ne sont pas du genre à parler tout le temps. Au contraire.
Sinon, les trains sont super agréables. Rien de luxueux, mais confortables, avec un petit « je-ne-sais-quoi » qui les rend un peu cosy. Prises et Wi-Fi sont disponibles dans le train, et une partie des voitures est dédiée aux enfants pour qu’ils puissent s’y dépenser en toute liberté. Moi, j’irai me poser au wagon-restaurant. Tous les fans de train savent qu’il s’agit d’un des meilleurs endroits pour passer le temps. Je m’installe à une table, avec un bon petit gâteau qui a la consistance d’un muffin mais aux amandes, trempé dans du rhum, avec un petit glaçage (un régal !), et je regarde le paysage qui semble être composé d’une forêt infinie de pins sylvestres. On verra même de légers nuages stratosphériques. Phénomène rare, ils se forment plus haut dans l’atmosphère que les nuages habituels et prennent une couleur nacrée ou irisée… La chance ! Et ainsi, entre sieste et papotage avec mes compagnons de voyage, nous arrivons à Helsinki. Une autre aventure commence.
Où dormir à Oulu ?
Original Sokos Hotel Arina
Au cœur d’Oulu, cet hôtel tout récent (il date de 2022) est un bel établissement urbain qui offre un véritable cocon à ses hôtes. D’ailleurs, le hall d’entrée ressemble plus à un salon qu’à une réception. La décoration est sobre et soignée (on aime le noir et le métal ici, ce qui n’est pas étonnant pour une ville fan de… heavy metal ). Les chambres ne sont pas immenses, mais très jolies et bien agencées, avec en plus un coin bureau (ce qui devient rare dans les chambres d’hôtel) et une connectique au top. Mention spéciale aux têtes de lit qui ressemblent à des écailles de poisson : un clin d’œil au fait que l’un des symboles d’Oulu est le saumon ?
Le petit-déjeuner, quant à lui, se prend en hauteur, au 3e étage, et par beau temps, les clients peuvent profiter de la terrasse. Arrivez l’estomac bien vide, car le buffet est particulièrement alléchant et copieux. Et bien sûr, l’hôtel possède son propre sauna, un pour chaque sexe. Pour couronner le tout, l’Arina est certifié Clef Verte.
Pakkahuoneenkatu 16
90100 Oulu
Où manger à Oulu ?
Sokeri-Jussin Kievari
Juste à côté du Mallas Sauna, sur l’île Pikisaari, on trouve cette taverne installée dans un ancien hangar à bateaux, qui a gardé tout son charme : du bois partout, de solides poutres au plafond qui semblent avoir bien vécu et une déco à la fois rustique et chaleureuse se décline dans de nombreuses salles. C’est un peu labyrinthique, mais en hiver, ça fait vraiment son petit effet avec ses nappes vintage et ses meubles anciens. Dans un tel environnement, on ne sera pas surpris de retrouver une cuisine traditionnelle, à la fois typique de la région d’Oulu mais aussi des plats de grands-mères issus d’autres régions de Finlande, comme le rôti carélien (un mélange de viande de bœuf et de porc avec des légumes, des airelles rouges et une purée bien beurrée et crémeuse qui tient au corps), mais aussi des spécialités culinaires samis à base de renne (rôti, grillé, et même la langue est utilisée). Les desserts ne sont pas en reste, avec des créations locales comme le « Moonlight in Oulu », un pudding à la crème au parfum rappelant le fromage, accompagné d’un coulis acidulé de baies d’argousier et d’avoine caramélisée. Un vrai réconfort après une journée passée dans le froid ! Seul bémol : un cidre de baies au goût un peu trop artificiel à mon goût. Mais cela n’enlève rien au charme de cette adresse.
Pikisaarentie 2
90100 Oulu
Ravintola Nallikari
Pour une expérience plus contemporaine, direction le Ravintola Nallikari, un restaurant moderne et lumineux qui offre une vue imprenable sur la plage de Nallikari. Avec ses grandes baies vitrées et son parquet en bois, l’endroit respire la simplicité et l’élégance. Que ce soit pour un brunch copieux, un déjeuner buffet, un dîner à la carte ou simplement une pause gourmande l’après-midi, ce lieu a tout pour plaire, et notamment les familles. Le prix du buffet est d’ailleurs plutôt raisonnable (23 € pour la totale, café ou thé inclus). Parfait pour se ressourcer après une balade le long de la mer.
Nallikariranta 15
90510 Oulu
Comment rejoindre Oulu en Finlande ?
Les divers moyens de transport pour accéder à Oulu sont nombreux, la ville étant très facile d’accès.
Par avion
Le moyen le plus rapide pour rejoindre Oulu est sans doute l’avion, même si le moins écologique. Oulu possède son propre aéroport, l’Aéroport d’Oulu (OUL), situé à environ 15 kilomètres au sud-ouest du centre-ville. Il existe plusieurs vols directs vers Oulu depuis la capitale, Helsinki, ainsi que des liaisons internationales. Finnair et Lufthansa sont les deux compagnies aériennes principales desservant cette route.
Le trajet en avion depuis Helsinki dure environ 1 heure, avec plusieurs vols quotidiens. Une fois arrivé à l’aéroport d’Oulu, vous pouvez rejoindre le centre-ville en bus, en taxi ou en voiture de location.
En train
La meilleure alternative est bien entendu le train. Les chemins de fer finlandais (VR) offrent des liaisons directes entre Helsinki et Oulu, ainsi que d’autres grandes villes comme Tampere et Rovaniemi. Le trajet en train depuis Helsinki dure entre 5h45 et 7h, dépendant du train que vous prenez. Comme tu l’as lu, Lectrice, Lecteur, j’ai adoré mon expérience en train et, compte tenu du temps nécessaire pour se rendre à l’aéroport d’Helsinki et en ressortir – ou pour une escale –, la différence de temps de trajet par rapport à l’avion est négligeable.
Pour ceux qui préfèrent voyager de nuit, il existe plusieurs trains de nuit. Vous pouvez réserver une cabine-couchette et arriver à Oulu reposé et prêts à explorer la ville.
Si vous voulez suivre le même itinéraire que nous le long de la Route du Golfe de Botnie, plusieurs trains partent de Kemi jusqu’à Oulu, distante d’une heure seulement.
Vous trouverez plus d’information sur le site de VR.
Pour les amateurs de grands voyages, il est possible de rejoindre Oulu uniquement en train depuis Paris ou Bruxelles, via Stockholm, en faisant une halte à Luleå par exemple comme expliqué dans mon article, puis en passant par Haparanda-Tornio.
En bus
C’est l’option la plus économique pour rejoindre Oulu. Plusieurs compagnies de bus, telles que Flixbus et Onnibus proposent des itinéraires à travers la Finlande. Le trajet en bus depuis Helsinki dure environ 8 à 9 heures, avec des arrêts réguliers (ne fut-ce que pour les escales en route) pour se dégourdir les jambes et se rafraîchir. A noter que les bus d’Onnibus sont plus réguliers et équipés du Wi-Fi (appréciable pour trajet de longue durée).
A partir de Kemi, plusieurs liaisons par jour pour un trajet d’une heure.
Le site Matkahuolto répertorie toutes les options de voyage en bus possibles à travers toute la Finlande et permet d’acheter votre ticket directement (sauf pour Flixbus).
En voiture
Louer une voiture et conduire jusqu’à Oulu peut être une aventure en soi. La distance entre Helsinki et Oulu est d’environ 600 kilomètres, ce qui représente environ 7 heures de route. Les routes finlandaises sont bien entretenues et offrent des paysages magnifiques, en particulier en hiver.
Suivez l’autoroute E75, qui traverse le pays du sud au nord. En chemin, vous pouvez vous arrêter dans des villes intéressantes comme Jyväskylä pour découvrir davantage de la Finlande.
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