D comme… Dominique

Une plage de sable noir frangée de palmiers, une eau bleu foncé qui vient lécher la côté… et soudain, le Capitaine Jack Sparrow qui court de toutes ses jambes, poursuivi par une horde de cannibale. Si vous avez vu « Pirates of the Carribean: Deadman’s Chest », vous avez, sans le savoir, fait connaissance avec la Dominique.

Attention, cette Dominique n’a rien à voir avec la République dominicaine!  On est loin des plages de sable blanc et des all-inclusives, ici. Cette île, plutôt grande pour les Petites Antilles est  est un bijou, une émeraude lâchée entre la Mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique. Une île verte, montagneuse, n’ayant pas vendu son âme au tourisme de masse (l’éco-tourisme y est privilégié) et dont la gentillesse des habitants est un des meilleurs atouts. On se salue encore et le touriste croisé sur le trottoir de Roseau se voit gratifié d’un « How ya doin' » nonchalant et souriant. Une douceur de la langue aussi… entre eux, les Dominicains parlent souvent un créole de français, le « patois », souvenir des premiers colons avant que les Britanniques ne s’empare de la Dominique.  C’est aussi la seule des îles qui a su protéger sa population indigène: les Indiens Caribs, qui furent exterminés ou moururent de maladie partout ailleurs.

La Dominique est faite pour les aventuriers et les sportifs: randonnées, kayak de mer, plongée, canyoning… Pas question de lézarder ici et c’est sans doute pour cela que l’île garde sa sérénité, hors jours des paquebots de croisières qui y font arrêt.

Et la sensation d’aventure et d’exotisme n’est jamais très loin!  Par exemple, au Parc National de Morne 3 Pitons, classé patrimoine universel de l’humanité par l’UNESCO. Un des sites les plus accessible est celui d’Emerald Pool. On y accède comme dans un rêve. On traverse une forêt tropicale dense et exubérante, il fait chaud, humide. Sans doute pleut-il même un peu mas la végétation est tellement touffue que les gouttes parviennent à peine sur le sol. Et au détour d’un fourré, vous la voyez; une piscine naturelle qui reflète le vert qui l’entoure, encastrée dans un flanc de colline avec une cascade pour l’alimenter. Vous restez bouche-bée devant cette vision de paradis vierge. Jusqu’à ce que vous réalisiez que vous n’êtes pas la seule Ève…

Mais qu’importe, un plongeon dans l’émeraude liquide, je fais la planche et en contemplant la cime des arbres qui couronne le bassin, je déconnecte.

Et me sens agréablement seule.

Laisser un commentaire