Thailand Academy : Les éléphants, ça se mérite !

Quand on dit qu’une compagnie nationale d’aviation, c’est un ambassadrice, on ne croit pas si bien dire! Avec des sièges et des uniformes aux couleurs d’orchidées, quand on entre dans un avion de Thai Airways, on est déjà un peu arrivé à Bangkok. Je retrouve mes réflexes de l’an dernier, essaie de garder des coudes bien droits vers le bas et accentue mon « Siwadeekaaaaaaah! » pour saluer stewards et hôtesses et je sais que je commanderai une Singha quand viendra l’heure du déjeuner. C’est parti pour 11 heures d’avion, contre la course du soleil!

Bangkok, 6h30 du matin… Il y a une autre Belge qui participe à l’aventure dans l’avion… je me demande bien qui cela peut être. L’esprit embrumé par l’absence de sommeil, je marche dans les grandes allées aérées de l’aéroport presque tout neuf et écoute la litanie de la voix féminine qui prévient les voyageurs de faire attention à la fin du parcours des tapis roulants.

Immigration et contrôle des passeports: je rajuste mes lunettes et essaie d’être la plus engageante possible, sans trop sourire non plus. On va me tirer le portrait et il parait qu’il ne faudrait pas avoir l’air trop joyeuse. Ça prend 3 minutes, et HOP! Je n’ai même pas besoin d’aller chercher mes bagages, ceux-ci sont déjà en transit le vol de l’après-midi pour Chiang Mai. Rien à déclarer à la douane, je prends une grande respiration:  c’est parti! A l’arrivée des passagers, les agents de l’Office du tourisme thaïlandais sont là pour nous attendre. Une jeune femme dynamique m’accueille chaleureusement. On me coche de la liste, je suis la première arrivée, il faut donc patienter. La première attente de la journée. Quelques minutes plus tard, un contingent espagnol et italien débarque, suivi de ma compatriote.  On en a assez pour remplir un van. L’aventure en groupe peut donc commencer. tout d’un coup survoltée par la lumière du jour, je me retrouve d’humeur sociable et commence à bavarder pour briser la glace.  Je commence avec Laure, webeditor de Elle Belgïe (le Elle Belgique néerlandophone). Je lui confie que je suis étonnée de voir une journaliste mode dans un trip plutôt nature alors qu’il y avait un circuit wellness. « Mais on ne fait pas que celà, chez ‘Elle’  !’ me réplique Laure. Comme quoi, on est peut-être plus pétrie de clichés que ce que je pensais.

Un soleil de rose et d’or s’est levé sur Bangkok… Un atmosphère dorée qui annonce une chaude journée de saison sèche. Il faisait un petit 0 degré lorsque j’ai quitté Bruxelles, on prévoit du 37 pour cet après-midi. Je suis doublement déboussolée par le décalage horaire et le soleil. Pendant que le van file dans le trafic au plus calme en ce dimanche matin, j’ai encore du mal à réaliser que je suis en Thaïlande!

Nous débarquons au Pathumwan Princess Hotel , quartier général de la Thailand Academy. Après le petit-déjeuner, Laure et moi nous éclipsons pour le bord de piscine, en attendant que la réunion commence. Il n’est même pas 10 heures et la chaleur est déjà accablante. Depuis la superbe terrasse, les gratte-ciels de Bangkok se déploie devant nous, noyés dans une lumière blanche. On se regarde, je sais que la même pensée nous a traversé l’esprit. Encore une fois, nous n’arrivons pas à croire que nous sommes là! J’ai pourtant l’habitude de prendre des longs courriers mais est-ce le décalage météorologique, mon cerveau refuse d’enregistrer ce fait, malgré les 11 heures d’avion que je viens de passer.

Installées à l’ombre sur une chaise longue, on somnole,  tout en enviant ceux qui font des longueurs dans l’eau, une brise chaude vient nous caresser la peau. Après un moment, je regarde l’heure. Il faut redescendre pour assister à la réunion générale.

A l’étage où se tient la réunion, c’est l’effervescence! Il n’y a pas moins d’une centaine de participants, tous plus ou moins frais, accueillie par Sekson de l’antenne française de l’Office national du tourisme thailandais. L’occasion d’enfin rencontrer Adeline, de Voyages Etc., issues toutes les deux de la même cuvée annuelle, ça fait plus de deux ans que je lis son blog et rencontrer une de mes semblables est tellement rare… Nous ne serons malheureusement pas dans le même groupe mais nous retrouverons à la fin de la semaine, à Bangkok. En attendant, nous voilà dispachés vers nos tables, où nous attendent nos compagnons de voyages. Pas encore le temps de nous rencontrer plus, nous écoutons bien sagement les discours et l’explication du concept de la Thailand Academy.  Pour nous tous, Bangkok ne sera qu’une courte étape. Comme des oiseaux, on nous relâche aux quatre vents et le nôtre nous portera loin au Nord, à Chiang Mai.

Embarquement pour Chiang Mai !

A l’aéroport, nous sommes tous en mode « zombies »… Je remarque seulement maintenant qu’il semble manquer une partie du groupe… Je ne m’inquiète que de ne perdre notre guide de vue, entre deux soulèvement de paupières lourdes comme du béton. La vue de l’intérieur de l’avion pour Chiang Mai va me redonner du peps: un coucou des années 80, dirait-on, dont les sièges sont tous de couleurs différentes, dans la palette de fleurs de la compagnie aérienne: rose, mauve, jaune… Un vol en saut de puce plus tard, nous débarquons dans la « capitale du nord », accueillis par « Da », notre guide et des colliers de jasmin (je les poserai près de mon oreiller pour parfumer mes rêves).

Le soleil commence déjà à descendre sur Chiang Mai… une lumière orange baigne le bus lorsque nous arrivons au Kantary Hills Hotel, notre home, sweet home pour les quatre jours que nous passerons ici.

 

Le Palais du Khantoke

Le temps de se reposer, et en route pour le dîner! Ce soir, on nous emmène dans un énorme complexe, the Khum Khantoke, « le palais du Khantoke » pour un dîner spectacle. Le khantoke est typique du Nord de la Thaïlande. Plus qu’un plat, c’est un mode de service de repas. Sur un piédestal  on pose un plateau rond et de multiples petits plats que l’on partage entre convives. Quand au lieu en lui même, c’est une traduction du fantasme exotique thaïlandais: élégants bâtiments de bois, jardins rempli d’arbres et de fleurs toutes plus odorantes les unes que les autres, pièces d’eaux où s’épanouissent des lotus, sol en bois sur lequel, avant de marcher, on vous prie de laisser vos chaussures… C’en est presque trop beau!Chiang Mai: Day 1

Chiang Mai: Day 1
L’air plus frais du soir, un Mai Tai devant moi et la musique lancinante d’un épisode du « Ramakien », la grande oeuvre épique issue du « Ramayana » indien,  joué sur scène pendant que je me sers une dose de curry vert… J’ai un peu l’impression d’être dans un rêve. J’évalue le groupe, à côté de laure, il y a Emma, qui travaille pour le Lonely Planet, Jessica et Luisa, deux cousines suédoises, une mère israélienne et ses deux filles, un journaliste israélien solitaire et un romancier portugais qui va écrire un papier pour un magazine de voyage, venu avec son photographe.  Un groupe plutôt hétéroclite et aux motivations diverses.

Nos hôtes n’attendrons pas la fin du spectacle, comprenant que la journée fut plutôt longue. Arrivée à l’hôtel, je consulte ma montre: il n’est que 21 heures et je suis à Chiang Mai! Impossible de simplement rentrer dans ma chambre d’hôtel! Je laisse donc mes compagnons retrouver leurs pénates et file descendre ma première Singha sur sol thaï… Au pub, un mix de voyageurs et de Thaïlandais regardent la fin d’un match de Liverpool… Le bruit du trafic et l’odeur des rotees qui viennent de la rue finissent d’assaillir mes sens.

Cette fois, j’y crois. Je suis bien en Thaïlande. Et demain, je vais jouer avec des éléphants.

Chiang Mai: Day 1

Cet article a 6 commentaires

  1. Lucie

    J’ai lu tes tweets ces derniers jours, on dirait qu’ils vous ont préparé un super programme. Tu as bien de la chance d’avoir été invitée à un séjour comme ça. Profite bien!

    1. Melissa

      Je mesure ma chance en effet… c’était très bien organisé et la gentillesse thaïlandaise n’a pas fait défaut. C’était par contre un peu court… j’aurai adorer prolonger mais, le boulot est venu contrecarrer les plans. 😉

  2. Stéphane@voyages

    Le moment était garni d’émotions plus ou moins intenses, il fallait le dire : le long courrier, l’arrivée à Thaïlande que vous n’arriviez pas à réaliser, la rencontre avec Laure, celle avec Adeline, l’aventure en elle-même… Merci pour ce récit plein de rebondissements !

    1. Melissa

      Et il y en aura d’autres… enfin surtout, de l’émotion. 😉

  3. laurent @ Expatriation en Thailande

    Bon j’ai cherché l’office du tourisme de Belgique à Bangkok pour voir s’ils organisaient une « Belgium Academy », mais non pas de chance!
    Alors je me suis tourné du coté de l’office du tourisme français en Thaïlande, et là pareil, RIEN!
    Quoique si ce dernier avait organisé une « France Academy », je me serais méfié que ce ne soit pas un prétexte à nous faire payer une taxe d’arrivée à Paris… 😉

    1. Melissa

      Ce serait pourtant une super idée! Un parcours gastro (moules-frites-gauffre-chocolat-stoemp-waterzooi-boulets sauce lapin), un parcours artistique qui irait des maîtres flamands aux mettre de la BD, un parcours du « cool » avec Anvers, Gand, Bruxelles, Liège, un parcours des châteux, un parcours nature dans les Ardennes et à la mer… Je pense que tu tu ne saurai que choisir, Laurent! ;D

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