Bilan post tour du monde de l’Osprey Shuttle 80

NDLR 2019 : Le Shuttle n’est plus fabriqué par Osprey. On peut encore le trouver en ligne (sur Amazon, par exemple) et son successeur est le modèle SoJourn (en 60 et 80 L)

Avant de partir, Lectrice, Lecteur, j’avais promis d’écrire un article compte-rendu sur mon « sac-à-dos à roulettes » : l’Osprey Shuttle 80.

Rappelle-toi, j’avais longtemps hésité. A première vue, il me semblait évident de partir avec un sac à dos et j’avais déjà entamé des recherches jusqu’à ce que je rencontre le Shuttle 80, une espèce d’hybride entre la valise à roulettes rigide (lourde et encombrante) et le sac à dos (pénible pour le mien, de dos). Je me suis finalement décidée pour le Shuttle et au moment de faire mes bagages, j’ai été enchantée par sa légèreté, les multiples compartiments et ses solides roues mais face aux conditions du réel, comment allait-il se comporter ?

Le sac a subi 13 voyages en avion (transferts compris), plus d’une vingtaine de trajets en bus et quelques kilomètres sur du béton, du macadam, de l’asphalte ou du pavé.  Il s’est donc retrouvé maintes fois entassé, malmené…

Pendant le voyage

Je suis partie avec 13 kilos, en laissant un peu de place pour transporter quelques achats (la plupart du temps des souvenirs). Je suis arrivée à un grand maximum de 18 kilos (excédent dont je me débarrassais à la fin de chaque pays visité en envoyant un colis à la maison), et un sac qui ne pouvait plus rien avaler. C’est quand même pas mal, le sac fait 80 litres et pas besoin de charger plus quand on voyage au long court. Ça reste comparativement lourd par rapport à un sac à dos mais même plein, le Shuttle reste facile à manœuvrer. Sa taille est la même qu’un grand sac à dos, il n’est donc pas plus encombrant qu’un autre quand il faut le placer dans les transports.

J’ai vraiment apprécié son aspect semi-rigide. La seule fois où j’ai voyagé avec un sac à dos, j’avais l’impression de ne pas pouvoir ranger mes affaires correctement… elles étaient constamment froissées dans le sac (peut-être m’y prenais-je mal?). Comme le Shuttle fait un peu plus « valise », avec son grand panneau avant, j’ai vraiment senti une différence lors du rangement de mon sac. Je pouvais ranger mes affaires et non pas les fourrer. Point positif: les ceintures externes de compression qui permettent de bien tout faire tenir en place selon de degré de remplissage du sac.

Les points négatifs :

Comme ce n’est pas un sac à dos, on a tendance à y mettre plus de poids et se balader en bus avec est toute histoire! C’est un peu lourd, et ça prend de la place quand il est bien rempli, et à l’heure de pointe, c’en devient folklorique (je me suis même faite engueuler par un chauffeur de bus en Argentine). A la fin du voyage, j’avais tendance à prendre des taxis si je ne pouvais pas me rendre vers mon logement à pied.

J’ai eu la chance de ne pas avoir eu beaucoup de pluie pendant ces 3 mois et demi mais, je l’ai quand même rencontrée. Certains sac à dos ont une  housse de pluie intégrée, ou on peut en acheter mais cela n’existe pas pour le Shuttle. Et je n’aurai pas aimé voir ce que ça aurait donné si j’avais du trimballer « Carrie » (son petit nom gentil… jeu de mot inside) pendant 30 minutes sous une pluie tropicale.

Et évidemment, monter les escaliers. Quand on a un sac sur le dos, c’est plus facile que de tirer un sac à la main dans des auberges sans ascenseurs.

L’état après le voyage

Eh bien quasi rien à dire! Pas de griffures, pas même un fil arraché, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur. Même les mailles ont résisté! Le revêtement extérieur est très résistant. La seule partie qui a un peu morflé, c’est celle en composite, bien éraflée et pour cause, c’est elle qui a le plus de contact avec les rebords de trottoir et les marches.

J’ai examiné les roues et elles ont quasi intactes (je me souviens d’une de mes valises qui avait fini par avoir des roues presque carrées à force d’être utilisées). Sales, mais en excellent état.

Notes sur le Quasar 28

En complément du Shuttle, j’ai voyagé avec un sac à dos de jour de la même marque (complètement par hasard, c’était celui qui convenait le mieux). Et il a tenu toutes ses promesses, il a même résisté à mon huile solaire qui a coulé à l’extérieur (c’eut pu être pire, il a senti le monoï pendant plusieurs jours).

A ma grande surprise, après l’avoir rempli de vêtements pour me rendre au salon-lavoir (et y avoir laissé mon mac pour aller bloguer dans un café), j’ai pu constater que je pourrais très bien m’en servir pour les week-ends et ne partir qu’avec ce sac seul (à conditions de limiter strictement le superflu et de garder la même paire de chaussures) mais c’est tout à fait possible!

Le point négatif : l’aération dans le dos n’est vraiment pas optimale. Même dans des climats plus tempérés comme celui de la Nouvelle-Zélande en fin d’été, j’avais le dos trempé… ce qui trempe aussi le rembourrage des bretelles et n’est vraiment pas agréable! (NDLR :  le Quasar est un sac de ville, que j’ai choisi en connaissance de cause, il n’a donc pas les même spécificités qu’un sac « outdoor »).

En conclusion

Je ne regrette pas du tout mon choix, qui convient parfaitement à mon style de voyage, ni backpackeuse, ni luxe (on dit « flashpackeuse »). Le Shuttle 80 convient parfaitement au voyage au long court,  me permet d’être mobile plus facilement qu’avec une valise à roulette. Il convient aussi aux citytrips, grâce à son look passe-partout et vu sa résistance, je risque de profiter de « Carrie » pendant bien longtemps!

Merci à Osprey de m’avoir permis de rencontrer le Shuttle 80 mais les opinions de l’auteure restent libres.
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Cet article a 8 commentaires

  1. Mat

    Vive les roulettes ! J’ai exactement le même style de bagage et en plusieurs années de voyage je n’ai jamais du le porter une seule fois sur le dos, et pourtant je suis passé par des routes bien destroy.

    1. Melissa

      #roulettespower! Bon, j’imagine surtout que ça dépend de son style de voyage. Si je devais faire du camping, je ne suis pas certaine que je le prendrais mais pour le reste… Tu nous donnes des exemples de routes destroy? Qu’on puisse savoir ce qu’il peut affronter? De mon côté, il a subit pavés, asphalte, graviers et occasionnellement sable et terre battus mais rien de bien méchant.

  2. olivier

    Je pense aussi que les sacs à roulettes sont les meilleurs bagages pour voyager 🙂

    1. Melissa

      Qu’est-ce que tu as comme type de sac, Olivier ?
      Suite à mon article, la marque est revenue vers moi pour me dire qu’ils avaient un modèle qui faisait vraiment les deux : sac à roulette et sac à dos (pour les curieux, c’est le Sojourn)! Il est complètement similaire au Shuttle, mais avec une pochette ou se cache les sangles. J(aimerai bien le voir en vrai, celui là.

  3. Claire

    Bonjour !

    Merci pour ce test très convaincant 🙂
    Je suis limitée à un poids de valise à 20kg pour l’Asie… Et je crois que ce sac pèse déjà 4 kg à vide. Pensez-vous qu’il soit trop volumineux par rapport aux 20kg ?
    Merci beaucoup pour le conseil !

    1. mellovestravels

      Bonjour chère Claire,
      Oui, c’est à peu près çà, 4 kilos à vide..
      je viens à nouveau de partir avec en Polynésie avec lui et il a assuré. J’étais également limitée à 20kg et j’ai réussi à y caser 19kg. Plus et il aurait craqué donc non, il n’est si volumineux que çà. Parfait pour les longs voyages.

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