Aaaah… Air Tahiti... il y a quelque chose dans ces petits avions rouges et blancs qui me les feront toujours associer à la Polynésie française. Ses vols « sauts-de-puces » (15 minutes d’îles en îles à travers les îles sous le vent), le fait que l’on s’installe comme dans un bus, sans place attribuée, les petits aéroports ouverts où prendre l’avion est un réel plaisir mais surtout, la musique lors de l’embarquement et le débarquement. Des classiques du répertoire polynésien et parmi la pléthore de morceaux (certains titres ayant des dizaines d’interprètes différents), il y a l’inimitable Gabilou. Gabilou doit sa notoriété au fait qu’il ait représenté la France lors de l’Eurovision en 1981, le seul chanteur polynésien ayant réussi cet exploit (il termina 3e, grippé, et en deuil de sa femme). Avec sa coiffure à la Joe Dassin (sans doute s’étaient-ils croisés à la terrasse du Retro lorsque l’ami Joe était dans les îles) et son sourire de chanteur de charme, il semble être le chaînon manquant entre la musique traditionnelle polynésienne et la variété européenne. Mais pour ce numéro 29, j’ai choisi un « Tamure » (Gabilou en a interprété plusieurs) où le ukulele virevolte… et malgré mes recherches, impossible de le trouver en vidéo… alors je vous en livre un autre… mais vous recommande chaudement de cliquer sur la liste Spotify. Crois-moi, Lectrice, Lecteur, toi aussi, tu te retrouveras sur un siège côté hublot, à admirer les lagons de Taha’a ou de Bora Bora… Impatiente de poser le pied au paradis, les oreilles pleines du son de la Polynésie.