Suisse : Tessin, Luxe et calme à Locarno

« Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.« 

Lorsque Baudelaire écrivit « L’invitation au voyage », il songeait à la Hollande mais il aurait très bien pu parler de la Suisse ! Et le luxe et le calme, ça commence par le chemins de fer suisse ! Confortablement installée dans le wagon d’un train à destination du Tessin, je regarde le paysage se déployer devant moi. S’il y a bien un pays à parcourir en train, c’est la Suisse, avec ses paysages de rêve, ses lacets, ses cols et ses viaducs. Depuis les plaines de Zürich, je vais traverser tout le pays pour arriver de l’autre côté, dans le Tessin, le seul canton italophone que je n’avais jamais visité mais qui a une résonance particulière pour moi.

Je vais m’installer dans le wagon restaurant et pendant qu’on m’apporte une belle assiette de charcuterie, je songe aux roadtrip familiaux vers l’Italie. Nous traversions la Suisse et lorsque nous surgissions du tunnel du Saint-Gothard, côté Tessin, nous étions sûr d’y trouver un soleil radieux : le signal du début des vacances ! Et le premier panneaux qui apparaissaient nous donnaient la direction de Bellinzona, là où je devrai changer de train pour me rendre à Locarno. La langue, le soleil, les premiers palmiers… je me sens en terre à la fois inconnue et étrangement familière. Mes premières images du Tessin seront les montagnes si typiques de la Suisse mais à la place des chalets, on y trouve des maisons à balcons de fer forgés, qui ne feraient pas tâches dans une ville de la Botte.

Et apparemment, c’est ce meilleur des deux mondes qui attirent les gens sur les bords du Lac Majeur, à Locarno, une petite ville aux airs de riviera méditerranéenne. Cossue et jolie, c’est depuis de longues années un arrêt obligatoire des visiteurs fortunés. Il suffit de voir les navettes d’hôtels de luxe qui attendent les passagers qui sortent du train. La mienne m’attend aussi pour m’emmener au Belvedere, un charmant 4 étoiles perché au dessus de la vieille ville.

Le Belvedere, mon Oasis

Qu’il est bon de se prélasser sur la terrasse ou dans les Jardins du Belvedere Locarno ! Crois-moi, Lectrice, Lecteur, on prend vite goût à ce genre de séjour. Premièrement je découvre ma chambre : sobre, dans les tons taupe et chocolat, avec des lampes chromées qui lui donnent une petite touche urbaine. J’ai particulièrement apprécié les extras comme la machine à café et différentes jarres de bonbons mises à la disposition des invités gourmands. Mais le gros plus, t’est le balcon! Avec sa situation en hauteur, l’hôtel offre une vue imprenable sur le Lac Majeur. J’y aurai dégusté mon premier café du matin, puis regardé les étoiles avant d’aller me coucher et songeant à aux oiseaux-lire qui sont en pleurs (si tu ne connais pas ce classique de la chanson française qu’est : Le Lc Majeur, je te le laisses là:

Pour couronner le tout, l’hôtel possède aussi une belle piscine et un très beau spa, mis à disposition des clients de l’hôtel gratuitement. Le genre de cocon qu’on a un peu de mal à quitter.

La Madone du caillou

Pourtant, il faudra bien sortir pour aller visiter un haut lieu du tourisme et du pèlerinage : la Madonna del Sasso. Depuis les jardins de l’hôtel, on peut voir cette jolie église jeune sur son rocher et pour la rejoindre, on peut soit marcher, soit utiliser le funiculaire qui descend jusqu’à la gare de Locarno. L’hôtel a d’ailleurs son propre arrêt (encore un sacré plus). Pour en profiter, aller jusqu’au terminus à Orselina, profiter du panorama et prendre le sentier qui mène au sanctuaire. Les plus courageux prendront la Via Crucis dont l départ se trouve au centre de Locarno et feront le chemin à pied. Quand on pense que les pèlerins faisaient le même chemin… mais à genoux ! Le sanctuaire de la Madonna del Sasso a été construit sur un lieu où serait apparue la Vierge Marie à un ermite franciscain, Frère Bartolomeo Piatti. Et d’une petite chapelle, c’est tout un grand sanctuaire, coupé du monde par un haut mur, qui s’est développé avec pour « pièce de résistance » : l’église de l’Annonciation.

La sensation de calme qui vous envahit dès que l’on franchit la petite porte du sanctuaire. Même les oiseaux se taisent et les sons semblent étouffés…. sauf celui de l’orgue qui sort de l’église. Je me dirige donc vers le lieu et tombe en pleine messe du soir. L’église est presque pleine sous une voûte dorée et décorée à souhait. Ca éblouit de partout! Je m’assied bien sagement et me laisse bercer par cette langue tant aimée. Même si les religions m’irritent au plus haut point, j’ai quand un même un respect pour la beauté du culte, de ses rites, du fait d’être ensemble à penser à autre chose que la vie au quotidien, alors je me laisse porter, mais avec une pointe de frustration, puisque je ne pourrais pas visiter l’église en entier. Et je n’ai pas le loisir d’attendre la fin de la messe, je suis attendue dans moins d’une heure pour aller dîner.

Locarno, dolce vita

C’est Monica de l’office du tourisme du Tessin qui vient m’enlever pour aller dîner sur les bords du Lac, au restaurant Blu, un immense établissement avec des fenêtres monumentales, ouvertes sur le lac et le cial et une non moins grande terrasse. C’est là que nous dînerons. Je vais enfin découvrir les spécialités tessinoises ! Et je vais vite me retrouver en pays de connaissance : c’est très proche de la cuisine italienne du nord : gnocchi et risotti (que l’on va manger dans un « grotto », un restaurant traditionnel) sont les roi mais ce que le Tessin fait le mieux, ce sont les charcuteries : salami, jambons et viande séchée sont délicieux!!! Je commence donc à poser des questions à Monica, histoire d’avoir une idée de ce qui m’attend pour les deux prochains jours. Le Tessin, c’est donc un heureux mélange : celui d’un micro-climat méditerranéen alors que montagnes et glaciers sont tout proches ! Un lieu très prisé par de nombreux retraités, conquis par le climat et la douceur de vivre des villes de bords de lacs comme Locarno, Ascona ou Lugano, mais aussi pour les sportifs et les familles (sentiers de randonnées et de ski sont facilement accessibles), mais c’est probablement la partie de la Suisse qui reste la moins connue, la plus mystérieuse. Et quand à Locarno, l’été, c’est une ville de festivals : festival du film, festival Moon and Stars, musiques d’orgues, etc… L’été n’est qu’une suite ininterrompue d’événements, de quoi tenir les habitants et les vacanciers occupés. Comme je suis tout au début de la saison touristique, c’est donc le côté plus calme du Tessin que je vais apprendre à connaître dès demain… mais avec le soir qui tombe doucement sur le lac, avec un petit vent tiède qui vient nous caresser les épaules, et un verre de merlot blanc (spécialité tessinoise) je commence toute doucement à comprendre pourquoi les Tessinois déclarent que la dolce vita, c’est en fait chez eux!

Cet article est écrit en collaboration avec l’Office du tourisme de Suisse mais l’auteure ne se garde pas d’exprimer ses opinions, même (ou surtout?) après le traditionnel merlot blanc tessinois.
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Cet article a 4 commentaires

  1. serenity

    tu vend du rêve là, ça me donne trop envie! merci pour le partage 🙂

    1. Melissa

      Et encore, Serenity. Tu n’as encore rien vu.

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