Votre guide de voyage pour la Dominique

Vous rêvez de vacances hors des sentier battus ? La Dominique est faite pour vous ! Randonnées en forêt tropicale, plongée sous-marine dans des eaux cristallines, découverte de la culture créole et kalinago… Les activités ne manquent pas sur  » l’île nature des Caraïbes ». Que vous soyez amateur de sensations fortes ou plutôt à la recherche de détente, vous trouverez votre bonheur en Dominique.

Voici donc ce guide qui s’il ne se veut pas exhaustif, est du moins assez complet pour préparer votre séjour à la Dominique.

(Mise à jour : 14/10/2024)

Quand aller à la Dominique et climat

La Dominique est une île tropicale, il y fait donc chaud toute l’année mais sa grande particularité, c’est qu’il y pleut très souvent, même en saison sèche. Cette saison sèche se déroule normalement de janvier à avril tandis que la saison des pluies dure de mai à décembre avec en prime la saison des cyclones entre juin et fin septembre… mais les habitants vous diront que le climat n’est plus aussi fiable qu’avant (il a beaucoup plu pendant des semaines au début janvier avant que nous n’arrivions sur l’île).  La meilleure période est donc théoriquement entre janvier et avril mais c’est aussi le pic de la saison touristique (qui commence avec le roulement intensif des bateaux de croisière dès septembre-octobre). Le mois de mai reste relativement sec et est un peu plus calme.

De toute manière, une bonne averse tropicale peut surgir n’importe quand, n’oubliez donc pas d’emporter avec vous un K-way ou un poncho pour éviter d’être complètement trempé.e !

Comment se rendre à la Dominique

L’avion

C’est en fait plus facile qu’on ne le croit depuis l’Europe ! Pour les Français, les Belges et les Suisses, le plus simple est de prendre un avion depuis Paris à destination de la Guadeloupe ou de la Martinique. De nombreuses compagnies font la liaison soit depuis Roissy-Charles-de-Gaulle, soit depuis Orly (Air France, Air Caraïbes, Corsair). Une fois en Guadeloupe ou en Martinique, vous avez deux options : le bateau ou l’avion.

Une autre option est de voyager depuis Amsterdam pour Saint-Martin avant de rejoindre la Dominique.  Saint-Martin est également atteignable depuis Paris mais n’est pas le chemin le plus court.

L’autre possibilité (spécialement pour les Canadiens), est de transiter à Miami, aux Etats-Unis, d’où décollent des vols American Airlines.

Vous êtes dans les Caraïbes ou vous y faite une escale pour rejoindre la Dominique et voulez continuer une avion ? Winair a une liaison directe hebdomadaire entre Fort-de-France en Martinique et Saint-Martin, avec Charles-Douglas Airport (l’aéroport principal de la Dominique qui se situe dans le nord de l’île l’autre aéroport est Canefield, à côté de Roseau mais peu de vols y arrivent). Désavantage : la route est longue depuis l’aéroport pour rejoindre Roseau, la capitale.

Le bateau

L’express des Îles est le ferry qui relie entre elles les 3 îles (Guadeloupe, Dominique et Martinique). C’est la solution à préconiser, surtout qu’il n’existe plus d’avion depuis Pointe-à-Pitre et un seul vol depuis Fort-de-France. En deux heures depuis Fort-de-France, vous voilà débarqué.e.s au cœur de Roseau, la capitale dominiquaise. L’avantage : c’est facile et rapide. Le désavantage : quelque fois, les billets d’avion sont moins chers et attention au mal de mer ! Ce n’est pas surnommé « the Vomit Boat » pour rien !

Voir le site de Discover Dominica pour plus d’informations

Monnaie, budget et électricité

La devise de la Dominique est le Eastern Caribbean Dollar (EC$) qui est commune à plusieurs pays des Caraïbes (Anguilla, Antigua, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts et Sainte-Lucie) néanmoins, le dollar US est très couramment utilisé. Vous pourrez vous munir de quelques US$ (plus faciles à obtenir) avant le départ pour subvenir aux besoins immédiats puis retirer des EC$ une fois sur place.

Attention, n’oubliez pas de débloquer votre carte de débit Maestro avant de partir en Dominique (plus économique que de retirer de l’argent avec une carte de crédit).

Si vous préférez effectuer un change, la Royal Bank of Canada sur le front de mer de Roseau, près du lieu de débarquement des bateaux de croisière, est un bon endroit pour le faire.

Budget : Malheureusement, la Dominique n’est pas très bon marché côté logement. Pour deux personnes, sans petits-déjeuner, le moins cher fut notre cottage à ferme D-Smart (35 Euros) et le plus cher, le Cocoa Cottage (129 Euros). Notre guesthouse à Roseau tournait aux alentours de 56 Euros. Comptez sur un budget de 150 Euros par jour.

Si vous désirez manger au resto, les prix sont également élevés (15-20 Euros pour un plat). Les luncheonettes (il y en a plein à Roseau et d’autres petites villes) sont une bonne alternative.

Si vous louez une voiture, les prix sont très raisonnables (à partir de 46 US$ pour une journée, avec prix dégressif si loué plus longtemps).  Comptez 55-65 dollars US pour un 4×4 compact.

Electricité : même prises qu’aux Etats-Unis, n’oubliez donc de prendre un adaptateur si vous venez d’Europe !

Formalités et visa pour entrer en Dominique

Rien de bien spécial pour entrer en Dominique. Il vous faut :

  • un passeport en cours de validité
  • votre billet d’avion (ou de bateau) de retour.  Cela nous a été demandé à l’arrivée au port.

Pour les citoyens de l’Union Européenne, de la Suisse et du Canada, pas besoin de visa pour un séjour qui varie de 21 jours à 6 mois (celà dépend des pays).

Les citoyens français peuvent entrer en Dominique pour une durée maximale de 15 jours avec un carte d’identité en cours de validité.

https://discoverdominica.com/fr/entry-requirements et https://www.goccp.com/ENG/travel.htm

Si vous avez besoin d’un visa : http://www.dominica.gov.dm/services/passports-and-travel-documents-non-nationals/123-how-do-i-apply-for-a-visitor-s-visa

Ambassades et consulats: http://www.routard.com/guide/dominique/487/avant_le_depart.htm

Attention, une taxe de départ de 59 EC$ (environ 20 Euros) vous sera demandée avant de quitter la Dominique.

Formalités COVID pour voyager à la Dominique

Depuis août 2022, les restrictions au voyage (tant les tests préalables au départ ou la preuve de vaccination) ont été levées mais restez néanmoins sur vos gardes (on n’est jamais à l’abri d’une nouvelle vague qui pourrait faire les règles sont réinstituées) et vérifiez les formalités COVID en Dominique à destination des voyageurs ici : https://discoverdominica.com/en/travel-advisory-for-dominica

Se déplacer à la Dominique

Le moyen de voyager en toute autonomie est bien sûr la location de voiture. Si vous comptez vous déplacer beaucoup et que vous avez un budget plus important, je vous recommande de louer une 4×4 car avec des routes pentues, en mauvais état et quelques fois inondées, une simple voiture de tourisme va souffrir !

La conduite à la Dominique se fait à gauche (à l’anglaise) et les routes (sauf aux alentours de Roseau et dans le nord) sont souvent assez difficiles (étroites, escarpées, nids-de-poule). Soyez donc prudent.e.s. Si conduire n’est pas votre fort, ça peut devenir pénible.

Attention, vous devrez acheter un permis de conduite dominiquais. Il coûte l’équivalent d’une dizaine d’Euros et peut-être acheté dans la plupart des bureaux de location de voiture et à l’aéroport.

Les minibus : Transport pour une grande partie des Dominiquais, il existe deux grands « hubs » : Roseau, la capitale et Plymouth, la grande ville du nord. Souvenez-vous qu’en règle générale, les bus sont plus fréquents dans le sud et à l’ouest que dans le nord. Très économiques, ils passent devant, ou pas très loin, de lieux touristiques (comme Trafalgar, Laudat, Champagne Reef, Calibishie, le territoire kalinago etc.). A Roseau, il n’y a pas de terminal de bus mais plusieurs endroits où sont concentrés les bus, en général par région de l’île : essentiellement près du marché et des ponts sur le fleuve Roseau et le long de King George Vth Street.

Google Map indique très bien où se trouvent les arrêts de minibus ainsi que leurs destinations finales depuis Roseau.

Les arrêts de bus de Plymouth desservent le nord-ouest et le nord de l’île (Calibishie, Vieille Case, Wesley, Marigot)

Dans le doute, n’hésitez pas à demander à un chauffeur où se trouve le bon arrêt.

Lorsque vous montez, dîtes au chauffeur où vous souhaitez vous arrêter. S’il ne voit pas où se situe votre arrêt (ça arrive), les habitués, eux, le savent (ce sont les passagers qui nous ont indiqué l’arrêt pour Batibou Beach).

Attention, il n’y a pas d’horaires réguliers, les bus partant lorsqu’ils sont pleins. Les derniers bus roulent vers 19 heures et ils sont beaucoup moins nombreux le dimanche.

Si vous savez où vous arrêter, dîtes simplement « STOPPING » bien fort. On paie la course en sortant du véhicule.

Louer une voiture avec guide est TRES facile, quoiqu’un peu cher mais peut s’avérer la bonne solution lorsqu’on ne conduit pas et que l’on voudrait voir plusieurs sites en une seule journée. Comptez plus ou moins 100 Euros pour la journée. Demander à votre hôtel ou guesthouse, dans un bar ou à un chauffeur de minibus. Tout le monde connait quelqu’un à la Dominique !

L’auto-stop : « hitching a ride » est très fréquent en Dominique. Si vous vous sentez en confiance, n’hésitez pas et vous découvrirez que derrière leur apparence plutôt calme, les Dominiquais sont en fait de grands bavards.

Equipement à prendre pour voyager en Dominique

La Dominique est une île pour les amateurs de nature et de loisirs actifs. Rando, plongée et snorkeling sont au programme plutôt que plage et bronzette.

Pour la randonnée, en plus de votre paire de tong, il vous faudra :

  • un sac à dos waterproof ou avec housse de protection
  • une paire de chaussures de rando, si possible waterproof.
  • ses sandales de marche, surtout si vous comptez faire du canyoning à Titou Gorge
  • un K-way ou un poncho pour les averses tropicales
  • si vous tentez le trek vers Boiling Lake, un pull à manche longue ou une polaire (peut faire frais là-haut)

Pour la plongée / snorkeling

  • Si vous êtes un grand plongeur, vous avez probablement votre propre matériel. Ne l’oubliez pas, les fonds marins sont très beaux en Dominique
  • Masques/tubas
  • Et évidemment, votre maillot

En général

  • serviette de bain et sarong pour la plage
  • des petits sacs en plastique (style ziploc), étanches pour y glisser des objets
  • produits solaires (écran et après-soleil)

Dans votre trousse de secours

  • l’indispensable anti-moustique : le chikungunya est malheureusement présent ainsi que la dengue
  • Baume pour les piqûres d’insectes/animaux marins
  • Sparadraps
  • Antiacides pour estomac
  • Médicament contre la diarrhée
  • Antiseptique pour les plaies (en cas de blessures lors de randonnée ou de plongée)

La Dominique ne nécessite pas de vaccins préalables SAUF celui contre la fièvre jaune si vous venez d’une région infectée.

Voyager en Dominique, c’est dangereux ?

Il existe des dangers communs à tous, que l’on voyage seul ou pas : tels les cyclones. entre juin et novembre, c’est une possibilité. Les autorités ont, malheureusement l’habitude (l’île se remet encore du passage des cyclones d’Ericka et surtout Maria en 2017). En cas d’ouragan sérieux, suivez les instructions qui seront diffusées.

Question insécurité pour une voyageuse en solo, il n’y a rien dehors de l’ordinaire. On vous accostera sans doute mais un refus poli et une petite blague suffisent pour faire passer son chemin à un importun.  Sauf peut-être dans certains coins de Roseau le week-end lorsque le rhum coule à flot. Il convient donc de prendre les précautions d’usages (pas de signe extérieur de richesse, prenez le minimum de cash sur vous si vous sortez et laissez-le reste à l’hôtel).

Les plages sont souvent la cible de petite délinquance. Essayez d’éviter de laisser vos affaires sans surveillance. A Batibou, la présence d’un gardien a grandement réduit le risque !

La baignade est généralement sans trop de danger, surtout côté Caraïbes mais la Côte atlantique est plus rock’n roll et les courants peuvent être fort. Mieux vaut se renseigner avant.

Que voir, que faire en Dominique ?

Randonnées et sites

La Dominique est un énorme paradis vert, tourné vers le tourisme actif et l’éco-tourisme, l’île ne possède pas de grosse infrastructure hôtelière. Les randonnées qu’on peut y faire y sont parmi les plus belles des Caraïbes !

LA grande randonnée de la Dominique, est sans aucun doute le Waitikubuli Trail : le sentier qui traverse la Dominique du nord au sud. Il prend environ deux semaines à boucler en entier et peut être effectué en tout ou en partie.  Attention, achat d’un pass obligatoire !

Parc nationaux de la Dominique
Ils sont au nombre de trois et couvrent une grande partie de la surface de l’île.

Morne Trois Pitons National Park

Le plus ancien des parcs nationaux, inscrit au patrimoine de l’UNESCO, couvre de nombreux joyaux de la Dominique

  • Boiling Lake et the Valley of Desolation : la plus difficile des randos de l’île (et parait-il des Caraïbes). Située dans le Parc National.
  • Emerald Pool : une piscine naturelle idyllique au bout d’un petit sentier de randonnée facile. Une image du paradis tropical !
  • Middleham Falls : la plus haute cascade de la Dominique que l’on rejoint via une randonnée de niveau intermédiaire. Pour ceux qui aiment marcher, mais pas trop. 😉
  • Titou Gorge : une rivière qui dévale dans le fond d’un canyon. Le meilleur est de l’explorer en faisant du canyoning pour évoluer sur le parcours tourmenté de la rivière, de cascades en piscines naturelle
  • Boeri Lake et Freshwater Lake : ces deux-là peuvent être combinés en une journée. Boeri Lake et est le plus haut de tous les lacs de la Dominique (plus de 2000 mètres). Il peut être rejoint depuis Freshwater Lake, l’une des sources de Titou Gorge et le plus poétique des lacs de l’île (surtout quand le temps est un peu gris, parait-il, il faut croire les Dominiquais sur parole)
  • Trafalgar Falls : est situé juste au bord du parc ! Ces cascades jumelles sont une attraction très populaire. Laissez les touristes sur la plateforme et aller vous approchez des chutes ! En sortant, venez vous reposer au Papillotes Wilderness Retreat pour un repas typiquement créole (poisson ou poulet, accompagné de « provisions », des tubercules divers et variés, et une petite salade) et une petite baignade dans les sources d’eau chaude.
  • Wotten Waven : également aux portes du parc, le village de Wotten Waven est connu pour ses sources d’eaux chaudes et les locaux vous diront que c’est l’origine de la longévité des Dominiquais. N’hésitez pas à venir faire trempette dans un des établissements qui proposent des bassins après une longue randonnée, ça fait du bien !

Morne Diablotin National Park

  • Connu pour abriter le timide sisserou, le perroquet endémique de la Dominique et emblème du pays. Très difficile à apercevoir, même si on peut l’entendre.

Cabrits National Park 

  • Cabrits, pas très loin de Portsmouth sur la côte nord-ouest, est la fin du Waitikubuli Trail. Connu pour les ruines de Fort Shirley, une ancienne garnison britannique complètement rénovée, le parc s’étend jusqu’aux fonds marins adjacents.  Un peu plus au sud, on trouve l’Indian River qui a servi de décor à « Pirates des Caraïbes » et que l’on peut naviguer !

Pass d’accès aux sites : Certains de ces sites (comme Trafalgar, Emerald Pool, Cabrits National Parks, etc.)  ne sont pas accessibles gratuitement. Vous pouvez acheter soit un pass d’une journée (5 US$) ou d’une semaine (12 US$). Vous trouverez la liste complète des sites ici. Attention de ne pas oublier d’emporter votre pass. Ça a beau être les Caraïbes, les gardiens vérifient !

Dans l’eau

C’est du côté de Scott’s Head et de Soufrière, dans le sud-ouest de l’île, que se trouvent les meilleurs sites de snorkeling et de plongée. L’ensemble est couvert par la Soufrière Scott’s Head Marine Reserve. Deux zones sont délimitées pour le snorkeling et la plongée : celle de Champagne Reef et de la péninsule de Scott’s Head. Pour y avoir accès, vous devrez vous acquitter d’un droit d’entrée de 5 US$.  Et pour terminer votre journée d’activités, ne manquer pas le charmant village de Soufrière et sa « Bubble Beach », une plage où le sable est chauffé par le volcanisme. A la marée haute, l’eau est retenue par un mur de pierre et chauffée naturellement. Un délice !

  • Champagne Reef : c’est là que se trouve le club de plongée où vous pourrez louer du matériel si besoin est : Champagne Reef Dive and Snorkel. C’est ici aussi que vous pourrez payer les frais d’admission. La particularité de Champagne Reef, ce sont les petites bulles de gaz issus de l’activité volcanique qui remontent à la surface depuis des fentes sous-marine et vous donnent l’impression de nager dans un verre de vin mousseux ! A voir absolument.
  • La péninsule de Scott’s Head est pleine de cavité où se cachent les poissons. C’est un bon lieu pour les plongeurs ! Outre cela, la vue depuis le sommet la péninsule, sur le mince isthme qui sépare la mer des caraïbes de l’océan Atlantique est une des visions de la Dominique qui restera avec vous. Côté caraïbes de l’isthme, se trouve une nurserie pour poissons.
  • Observation des baleines La Dominique est un des rares endroits au monde où des cachalots sont visibles toute l’année ! Si vous partez en famille, c’est une excursion à ne pas manquer.

Pour la liste des prestataires agrées par l’association des sports nautiques dominiquais : http://www.dominicawatersports.com/providers.html

  • Les plages : la Dominique n’est pas connue pour ses plages mais pourtant, elle n’est pas dépourvue de belles étendues de sable bordées de cocotiers. Si Batibou Beach dans le nord, reste dans mes souvenirs comme une des plus belles des Caraïbes, Mero Beach, entre Roseau et Portsmouth et Hampstead Beach et Woodford Hill, elles aussi dans le nord près de Calibishie, ne sont pas mal non plus.

Le Territoire Kalinago 

La Dominique et son relief escarpé ont permis aux Amérindiens, les Kalinagos, de survivre là où les autres populations des Antilles ont péri. Visiter le territoire des Kalinagos, c’est faire un saut dans une Caraïbe hors de sentiers battus, à la découverte d’une population qui oscille entre peur de disparaître et fierté.

Roseau 

Et il y a évidemment Roseau, la capitale. Chaotique la journée avec son traffic, ses badauds, ses vendeurs, et ses touristes un peu perdus le jour où un paquebot est à quai, elle se fait musicale la nuit avec ses bars où on va déguster de nombreux « bush rhums ».

Dans le centre, et notamment du côté de King George Vth Street, on y trouve de jolies maisons colorées, typique des Caraïbes. Le joyau de Roseau, c’est son jardin botanique, où on peut admirer le sisserou, le perroquet endémique de l’île, sans devoir chercher partout dans les arbres. Ne manquez pas la promenade de « Jack’s Walk« , qui gravit les pentes de Morne Bruce pour avoir une vue splendide sur la ville et les environs !

Les blogueurs qui ont visité la Dominique

La Dominique est belle et je ne suis pas la seule à avoir eu le bonheur de la parcourir. Voici comment les blogueurs vous racontent leur Dominique

Charité bien ordonnée commence par soi-même…

Mes articles sur la Dominique :

Les blogueurs qui ont visité la Dominique

Avec une île montagneuse à la végétation luxuriante, Madère est un paradis pour toutes sortes d’activités en pleine nature : embarquer sur un bateau, aller observer les cétacés, faire de la plongée, de la randonnée, du mountain-bike ou du hors-piste en jeep… Et si le vin de Madère est bien connu, il y a l’autre « vin de Madère » à découvrir pour les amateurs. 

Cet article est écrit dans le cadre d’une collaboration avec Visit Portugal et comporte des liens d’affiliation. 

Découvrir l’agriculture en terrasse et Cabo Girão

Après avoir visité Funchal, prenons un peu de hauteur (en fait, beaucoup) en filant vers Cabo Girão. En fait, avec ses 580 mètres de haut, c’est une des plus hautes falaises d’Europe. Sur le chemin depuis Funchal, vous verrez des dizaines et des dizaines de plantations de bananes.

Madère, son climat et son sol volcanique sont propices à toutes sortes de cultures. Le sud, plus chaud, permet faire grandir des bananiers, des fruits de la passion, de la canne à sucre. Le nord, plus frais, est propice à la vigne, aux pommiers, au poiriers… Une véritable bénédiction… sauf que dit « île volcanique » dit « relief tourmenté » et les Madériens ont dû s’adapter en cultivant en terrasse. La campagne de l’île est donc un grand patchwork de lopins de terre de petites tailles et chaque mètre carré, même proche d’une falaise, est exploité au maximum. Cela donne un paysage tout particulier.  Pour irriguer tout ça, les Madériens ont créé un système d’acheminement de l’eau : les levadas, dont je parlerai plus tard.

Après quelques arrêts intermédiaires pour prendre le temps d’observer ces cultures en terrasse, nous voilà arrivés à Cabo Girão. Deouis le haut de la falaise, la vue sur l’océan, la petite ville de Câmara de Lobos et Funchal est une belle explosion de rétine. Petite gimmick pour les touristes (mais bien sympathique), un skywalk qui vous permet de marcher au-dessus du vide. C’est évidemment payant pour y accéder mais au prix de 2 €, ce n’est pas exagéré. Sinon, vous pouvez essayer de vous poser sur une table bien placée du petit café qui se trouve à côté. Je bois littéralement le paysage et alors que je suis tout là-haut, je ne peux pas m’empêcher d’envier les gens qui sont eux, tout en bas, à bord des catamarans, là-bas tout en bas, et qui rentre d’une expédition pour observer les cétacés, une chouette activité à réaliser en famille, les eaux de Madère étant fréquentées par plusieurs espèces de dauphins (dont le globicéphale) et baleines (comme le cachalot). Et ce qu’il y a de cool à Madère, c’est que différentes espèces visitent les alentours de l’île à différentes périodes de l’année. Vous aurez donc la chance de voir au moins des dauphins. Ces catamarans peuvent aussi vous emmener faire une sortie pour du snorkeling ou de la plongée. Malheureusement, cette expérience n’était pas à notre programme et après avoir dégusté une petite Coral au café, nous reprenons la route pour Câmara de Lobos.

Câmara de Lobos, au repos de Winston Churchill

Déjà vu de haut, au coucher du soleil, Câmara de Lobos fait envie. Ce petit port de pêche très populaire chez les touristes fortunés, n’a pas perdu sa vocation. Nimbés dans une lumière allant du jaune doré au rose, les bateaux de pêche rentrent sagement dans la petite baie, bien protégée des affres de l’océan. Cette baie fut d’ailleurs une des raisons pour lesquelles Câmara de Lobos fur le premier endroit où s’établirent les Portugais après qu’ils eurent pris possession de Madère. Sa beauté a souvent été immortalisée mais le plus célèbre artiste à l’avoir peinte était un amateur : Winston Churchill. C’est au mois de janvier 1950 que l’ancien Premier Ministre (il allait le redevenir l’année suivante) arrive à Madère, invité à la réouverture du Reid’s Palace hôtel. En visite dans le village, ce féru de peinture décide de planter son chevalet devant la baie. Ce moment ne quittera plus l’histoire de Câmara de Lobos. Si vous voulez prendre la pause avec Sir Winston, une statue de lui en train de peindre, a été érigée devant l’hôtel Pestana Churchill Bay, directement sur la terrasse du café face au port.

Outre l’anecdote, Câmara de Lobos est charmante, faite d’étroites rues pavées bordées de petits bars, de restaurants et de magasins. C’est mignon et accueillant. Devant l’église Saõ Sebastiaõ, une immense crèche est installée, noyée dans les poinsettias rouges et blancs. Comme à Funchal, l’étable de Jésus y est représentée, entourée de scènes de la vie quotidienne de jadis et même d’une fête de rue mais aussi de ces fameuses maisons à toits pointus qui descendent jusqu’au sol. Typiques de la région de Santana, dans le nord de Madère, je n’aurai pas la chance d’en voir en vrai lors de ce voyage.

Le street-art s’est aussi frayé un chemin en ville. Tout d’abord avec une série de fresques réalisées avec des canettes de soda. A l’origine de couleurs éclatantes, le soleil, le sel marin et les intempéries ont fini par les délaver mais cela donne un côté presque vivant à ces morceaux d’aluminium, qui semblent faner comme de vieilles fleurs. Plus loin, ce sont des bidons d’essence qui ont été customisés et peints pour accueillir des plantes qui ornent les trottoirs. Mais l’œuvre la plus connue et le « lobo » de Bordalo II. Câmara de Lobos tire son nom non pas du loup, mais du « loup de mer », le nom portugais du phoque. Ils vivaient en nombre ici jusqu’à ce qu’ils soient chassés par les humains. Heureusement, ils sont de retour et protégés, ils sont juste un peu plus loin mais le street-artist Bordalo II, connu pour réaliser des fresques avec des déchets, en a réalisé une énorme au bout du port figurant un grand phoque gris. Je prends le temps de faire quelques photos, avant que ne nous ne soyons appelés pour dîner.

Randonnée le long des Levada Walks

Le lendemain matin, nous quittons la côte sud de Madère pour ses montagnes du centre. L’ambiance est bien différente des deux derniers jours. Déjà, le soleil s’est levé tout gris et comme l’altitude nous rapproche des nuages, il fait beien gris et humide. Il pleuvine même. Rien qui ne nous dissuade pour faire une bonne petite rando sous la houlette de Sam, le guide de Madeira Adventure Kingdom qui va nous accompagner le long d’une activité devenue incontournable à Madère : la Levada Walk (que je traduirai comme « rando-levada ».

A propos des levadas
Comme je te le disais plus haut, Lectrice, Lecteur, l’essentiel de l’agriculture à Madère se fait en terrasse mais comment irriguer ces champs, vergers et potagers ? En réalisant des canaux et de tuyaux, plus ou moins grands, pour acheminer l’eau du versant nord de l’île, plus pluvieux, vers le sud pour abreuver les plantations de bananes et de cannes à sucre, surtout. Dès le XVIe siècle, des habitants, des prisonniers et des esclaves y travaillèrent. La dernière fut construite dans les années 1940 et il n’y a pas moins de 2500km de levadas qui traversent l’île. Aujourd’hui, les chemins que les travailleurs empruntaient pour la construction et les réparations sont devenus sentiers de randonnées. C’est sur le parking de la Leveda do Alecrim que nous allons démarrer notre petite promenade. Ici, se croisent les sentiers 6.0 (la levada des 25 sources) et son embranchement, la 6.1 (la levada do Risco). C’est cette dernière que nous allons suivre. Et c’est dans un paysage tout brouillé que nous nous enfonçons, à travers la Laurisilva.

La laurisilva, laurisylve ou forêt laurifère en français, est la forêt primordiale de Madère, un de ces lieux rares où la main de l’homme n’a pas encore complètement ravagé. Cette forêt composée largement d’arbres de la famille des lauriers est une forêt subtropicale et humide qui s’étendait des Canaries aux Açores. C’est à Madère qu’elle est la mieux conservée. Tellement conservée qu’elle lest même inscrite au patrimoine de l’UNECSO.

Avec cette météo grise et les nuages bas, les reliefs escarpés et les paysages fait d’arbres, de lianes et de fougères rend l’atmosphère encore plus mystérieuse.. Des images de Jurassic Park me viennent à l’esprit. Il pleuvine mais il fait doux, et le sentier bien entretenu, pas de risque de glisser ! Sam nous fait découvrir les plantes et arbres, nous raconte l’histoire des levadas, Le tout est rythmé par le doux son de l’eau. Celle de la petite pluie et de l’eau qui circule dans les levadas mais aussi par les chants d’oiseaux, dont celui des serins de Canaries, l’ancêtre de tous les canaris domestiques. Ce petit passereau au plumage vert et brun n’est pas spécialement timide et vous le croiserez le long des sentiers.

Au plus nous avançons, au plus la nature se fait sauvage avant d’arriver à flanc de montagne et de suivre le sentier jusqu’à la cascade do Risco, une superbe chute d’eau qui se déverse sans doute dans une piscine naturelle, mais qu’on ne voit pas tellement elle est noyée dans la végétation. Après avoir bien profité de ce spectacle de la nature, nous revenons sur nos pas et après avoir gravis des marches d’escalier (la seule montée de la matinée), nous voilà arrivé au Rabaçal Nature Spot Café, un café qui tombe à pic car la pluie se fait plus forte et même si les températures sont clémentes, l’humidité nous a un peu refroidies.

L’autre vin de Madère

Après avoir cassé la croute, Sam nous invite à embarquer pour notre prochaine étape, beaucoup moins physique, le vignoble de la Quinta do Barbusano. Le barbusano, c’est une espèce de laurier qui porte des fruits qui ressemblent à des olives noires, le vignoble est donc bien ancré dans son terroir du nord. L’exploitation est située sur des collines juste en face du village de Saõ Vincente et offre une vue de rêve sur la Chapelle de Notre-Dame-de-Fâtima et les premières maisons de Saõ Vincente. Un lieu bien choisi pour une dégustation ! Malheureusement pour nous, il continue de pleuvoir et nous ne pourrons pas explorer le vignoble (ce qui fait normalement partie du programme). Dommage, nous nous contentons donc de la dégustation, ce qui est déjà pas mal !

Même si le vin de Madère existe depuis des siècles, les vins tranquilles sont beaucoup moins connus. Et fait, c’est même assez récemment que des vignerons ont décidé de se lancer sur cette route, la plupart début des années 2000. C’est le cas de la Quinto do Barbusano. Le climat plus frais de la côte nord permet de cultiver toute la gamme classique des vins : du blanc au rouge en passant par le rosé. C’est d’ailleurs ce dernier (un assemblage de tinta negra et d’aragonès) qui va remporter la majorité des suffrages. Si vous aimez les blancs minéraux avec un petit goût salin (l’océan n’est pas loin), alors vous trouverez votre bonheur. En plus, la dégustation est accompagnée de pain, de fromage et de charcuterie. C’est donc toutes joyeuses que nous quittons le vignoble et que nous prenons congé de Sam pour une dernière aventure… un peu secouée.

Jeep Safari au cœur de Madère

C’est en jeep qu’on vient nous chercher pour la dernière aventure de la journée : un safari en 4×4, en partie en off-road avec Mountain Expeditions. Une accalmie va nous permettre de décapoter la jeep, et c’est parti pour le fun ! Rien à faire, une fois qu’on est en voiture et que vent et la vitesse fouettent nos visages et emmêlent nos cheveux, on a le sourire aux lèvres. Nous allons traverser l’île de part en part, du nord au sud, depuis la Quinta vers le Mirador de Saõ Sebastiaõ à Ribeira Brava. Ici, c’est l’océan qui remplit le paysage. A gauche, la côte en direction de Câmara de Lobos, à droite, Ponta do Sol et ses rochers. Et à partir de là, nous allons quitter les routes principales pour s’enfoncer dans la forêt, en off-road. Si les sentiers sont balisés par le passage de jeep avant lui, le 4×4 peine un peu à certains endroits bien boueux. Dans l’habitacle, nous sommes secouées comme dans un panier en salade et on n’en peut plus de rire ! Heureusement, nous ne roulons pas trop vite, ce qui donne quand même l’occasion d’admirer la forêt.

Après un arrêt au Cabo Giraó, l’occasion pour le groupe de représentantes d’agence de voyage de visiter l’endroit qu’elles n’avaient pas encore vu (la veille, elles étaient à bords d’un catamaran… que les autres journalistes et moi avions vu passer depuis le Skywalk), nous terminons la balade le long de plantations de cannes à sucre. Pendant longtemps, la canne à sucre a rapporté pas mal d’argent à Madère. Cette ère est révolue est la canne cultivée localement sert principalement pour en faire le rhum que l’on utilise entre autres pour le poncha. Une toute chouette expérience parmi les nombreuses autres que propose Mountain Expeditions qui peut vous emmener différents coins de Madère toute une journée.

 

Comme tu le constates, Lectrice, Lecteur, bien qu’étant une île (sub)tropicale, Madère n’a rien à voir avec une destination plage (pour ça, il faut se rendre sur l’île sœur de Porto Santo). Madère, sa laurisilva et son océan à perte de vue appellent les amateurs de nature, d’activités de plein air. La douceur de son climat et de son mode de vie opère un charme puissant qui agit sur moi encore aujourd’hui. Tellement que je prévois y retourner très bientôt. L’Île aux fleurs a ensorcelé une autre visiteuse, comme plein d’autres avant moi.

Où manger à Câmara de Lobos

Vila Da Carne

Etonnamment (ou pas, je crois que c’est un peu de ma faute vue ma révulsion face aux fruits de mer), c’est dans un restaurant à viande que nous allons manger (son établissement-frère, le Vila do Peixe, 100% poisson, est juste à côté). Situé sur les auteurs de Câmara de Lobos, les tables près des fenêtres offrent une vue de rêve sur le village et l’océan. Mais il n’y a évidemment pas que la vue qui compte ! Qu’est-ce qu’il y a au menu ? Eh bien essentiellement de la viande de bœuf de la région, maturée ou pas (d’ailleurs, on peut voir les carcasses en vitrine du resto) mais le poulet, l’agneau et le porc ne sont pas reste. Plein de pièces sont proposées en plat mais s’il faut vous conseiller quelque chose, ce serait de commander une brochette (churrasco). Une brochette taille-maxi que l’on sert suspendue à un objet qui ressemble à un porte parapluie. Et pour faire bien local, je conseille celle cuite au bois de laurier (on est à Madère). Tout cela est servi simplement avec des frites et de la salade. On accompagne le tout d’un petit rouge local et c’est un régal ! Pour terminer, une part de cheesecake, au fruit de passion, bien sûr !

Vila Da Carne

Dr. João Abel de Freitas 30 A,

9300-048 Câmara de Lobos, Portugal

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Cet article a 6 commentaires

  1. argone

    Je garde de très bons souvenirs de mon voyage à la Dominique, injustement méconnue ! ça fait du bien de voir qu’il reste encore des îles un peu sauvages en Caraïbes ! Merci pour le shoutout ! bizzoux

  2. Malicyel

    Ahlala ces jolies images… une destination dont j’ignore tout !

    1. Melissa

      Eh bien j’espère que ça va te donner envie. ???? Moi, je veux bien venir avec. Plus forêt tropicale ou plongée ?

  3. tania

    je pars quand? une amie martiniquaise m en avait parlé lors d emon séjour en Martinique mais un cyclone nous a empêché d aller sur d autres îles voisines

    1. Melissa

      Satané cyclone !!! Reste plus qu’à retenter le voyage, ça le vaut, tu sais.

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