Au fil de la Thaïlande, Bangkok : Trying to Find Chinatown

La chaleur… C’est la seule chose qui semble exister quand je sors de la station de métro de la Gare de Bangkok pour visiter Chinatown (si vous débarquez de votre vol pour Bangkok au nouvel aéroport, il y a moyen de vous y rendre presque directement). Cette chaleur enveloppante et moite, qui vous rentre par tous les pores et qui fait souffrir l’Occidental de base. J’ai beau avoir déjà passé une semaine à Bangkok, c’est la première fois que je reste si longtemps dehors, abritée que j’étais par les ventilateurs et autre air conditionné pendant la durée de la Conférence. Cette fois, l’aventure peut enfin commencer: ce soir, je prends le train de nuit pour la côte sud du Golfe de Thaïlande, pour Surath Tani, avant de prendre le ferry pour Koh Samui.

J’imaginais une Gare centrale ultra-moderne, mais non! C’est une gare à l’ancienne, dans le style colonial, grouillante de monde! Pas besoin d’acheter mon billet, j’ai pu le faire en ligne! Je file déposer ma valise à la consigne et m’en vais à la découverte de Chinatown, quartier juste attenant à la Gare. Pas de gratte-ciel ici, nous sommes loin des lumières de Sukhumvit ! C’est un vieux quartier de Bangkok qui reste encore préservé avec ses maisons à deux/trois étages, leurs commerces aux rez-de-chaussées et une ligne quasi continue de auvents de pierre qui protège les passants du soleil et de la pluie.

Chinatown, Royaume du commerce

Les rues sont étroites et toutes encombrées par des marchands de toute sorte et les restaurants de rue ! Après la chaleur, ce qui frappe, c’est le monde. Une foule qui ralentit mes pas mais loin d’être frénétique. Tout le monde prend son temps, s’arrête pour marchander, faire des emplettes… Les boutiques se suivent les unes après les autres: marchands d’or, herboristes, objets de culte, décoration, ustensiles de cuisine, épiceries… On pourrait y passer des heures à dénicher des trésors qu’on ne trouverait pas en Europe. En s’aventurant dans les petites rues perpendiculaires, l’impression de dépaysement est encore plus forte! On jette un œil dans les arrières-boutiques, on salue les gens assis sur des tabourets, qui regardent les gens passer, on croise des petits temples cachés, on se perd littéralement, géographiquement et mentalement, dans ces ruelles et ces impasses où l’on a l’impression d’être dans un rêve.

Comme je commence à avoir faim, je me laisse guider par mon nez et par le nombre de clients attablé sur les côtés de trottoir. Impossible de faire l’impasse sur la « street food » à Bangkok ! Ce serait même un crime de ne pas essayer au moins une fois. Je me plante donc devant les deux dames qui officient derrière les plats et désigne mon choix. Ce que c’est? J’en sais rien au juste! Du bœuf, a vue de nez… et c’est ce dernier, qui a reniflé l’odeur de la sauce qui accompagne la viande, qui m’a clouée sur place ! La plus agée des deux dames, et qui semble la patronne, prend sa pause, me sert en même temps qu’elle avec une bonne dose de riz et s’assied à la même table que moi. On se regarde en souriant… J’essaie une première bouchée. Délicieux! Je lève mon pouce en signe d’appréciation! Après cette petit pause, je repars pour prendre la direction du fleuve Chao Praya et du Marché aux fleurs. Au fir et à mesure que j’avance, la magie se dissipe… A un grand carrefour, ce sont les vendeurs d’appareils-photos, de CD’s et de DVD’s qui tiennent le haut du pavé. Il y aurait sans doute de bons deal à glaner… si l’on sait marchander et si on connait son affaire en matière de photo numérique!

De Chinatown, à la petite Indiatown, il n’y a qu’une rue! A nouveau, c’est le nez qui détecte que nous sommes dans un autre monde… Cette odeur distinctive de curry et de cardamone qui s’échappe de petites gargotes, il n’y a pas à s’y tromper. Les visages ont également changé! De nombreux messieurs en turbans sont assis devant leurs échoppes et attendent patiemment le client. Viendra t-il acheter de leurs chatoyant tissus ou de leurs épices?

Marché aux fleurs

Il est presque 17 heures et la chaleur ce commence à tomber. C’est l’heure à laquelle le touriste occidental montre le bout de son nez. Comme si un signal avait été donné! Le soleil se fraye un chemin entre les nuages, jetant des rayons de bronze sur le fleuve et éclairant les fleurs sur les étals. Les plus nombreuses sont les soucis, du jaune à l’orange vif, ces fleurs sont celles que l’on utilise le plus couramment en offrande. Des sacs de plastique géant en sont littéralement remplis et sur les stands, des mains de jeunes filles les enfilent sur un collier, agrémenté de jasmin ou d’autres fleurs exotiques dont je ne connais pas le nom. Les orchidées et les roses ont aussi une place de choix! C’est un chatoiement de formes vénéneuses et de couleurs de satin. Il y a aussi ces étranges fleurs qui forment d’énormes boutons et qui, une fois écloses, ressemblent à un jouet de plastique avec son énorme cœur et ses pétales arrondis. Je m’enfonce dans le marché et vais me balader du côté des hangars. J’y croise mes premiers chats « siamois ». Tous de pelages différents mais tous hauts sur pattes, le corps souple, avec une petite tête et un air encore plus dédaigneux que d’habitude!

Je jette un œil sur mon mobile: l’heure tourne, il va falloir songer à rentrer! Sur le chemin du retour, je m’arrête au Café du Chalermkrung Royal Theatre pour me désaltérer. Plutôt que de refaire tout le chemin à pied (cela m’a quand-même pris 3 heures), je négocie avec un chauffeur de tuk-tuk qui attend devant le théâtre. Une expérience en soi! Le tuk-tuk, customisé, file dans le trafic. Sur un petit engin comme çà, à l’air libre, la sensation de vitesse est décuplée! Je m’accroche à mon chapeau d’une main, à mon iPhone de l’autre et me mets à filmer cette petite séquence… Rien que pour tes yeux, lectrice, lecteur!

Que l’aventure commence!

 

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Cet article a 10 commentaires

  1. tanned voyage

    L’expérience du tuk tuk en Thaïlande est quelque chose d’incontournable en Thaïlande! C’est l’une des premières que les thaïlandais vont vous dire « tuk tuk » avec le geste!

    1. Melissa

      Ca et le moto-taxi… Mais j’ai attendu un peu plus tard pour le faire! ;D

  2. envie voyage

    Mes parents m’ont ramené un T-shirt « tuk tuk » haha mais j’avoue que je n’ose pas encore le portée mais peut-être que je le ferais quand je serais Thailande? 🙂

    En tout les vols sont pas chers du tout, merci pour l’adresse, est-ce tu es passé par ce site?

    Rocky.

    1. Melissa

      Bienvenue Rocky!
      Ah… Ca, et les t-shirt siglé « Singha » ou « Chang », les deux grosses bières du pays, ça court les rues!
      Et pour réponre à ta question, non, je ne suis passée par Skyscanner pour ce voyage-ci (je suis restée après une conférence organisée par moa boîte) mais c’est un des outils indispensables pour dénicher les meilleurs prix. Je l’utilise régulièrement.

  3. laurent @ Expatriation en Thailande

    Hé hé la ballade en tuk tuk à Bangkok ça démange forcément bien que ce ne soit pas la ville idéale pour apprécier ce moyen de transport, d’une part à cause de la pollution d’autre part à cause des prix élevés pratiqués par ces chauffeurs dans la Capitale. Essaye les à Chiang Mai la prochaine fois, l’air est plus respirable et les tarifs y sont ridiculement bas par rapport à Bangkok!

    1. Melissa

      Ah ah! Mais comme je savais ce serait ma dernière chance de tester le tuk-tuk, je ne me suis pas trop faite prier mais promis, quand je reviens et que je vais à Chiang Mai, je réessaie!

  4. C’est clair que les prix pratiqués à Bangkok sont excessivement cher. Surtout si tu as une bonne tête d’étranger.

    J’ai déjà entendu des chauffeur de Tuk Tuk demander 1000 bath pour aller de Siam à Khao San road. En taxi, avec un taximeter c’est 100 bahts (10 fois moins cher) 😉

    J’espère qu’ils ont profité de la balade. lol

    1. Melissa

      J’ai négocié à 150 mais dur! 🙂

  5. Thibaut ProfiterduMonde

    Ah Bangkok ! On aime ou on déteste.
    C’est incroyablement dynamique et unique, et en même temps ça peut être tellement oppressant et suffoquant…
    Et oui on se fait vite « arnaquer » là-bas, mais ça fait aussi un peu parti du voyage !

    1. Melissa

      Je n’ai pas trouvé Bangkok spécialement suffocante… mais déconcertante. Sans centre réel,urbanistiquement anarchique comme si rien n’avait été planifié dans cette ville. C’est très singulier.

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