2023 s’éteint, et il est temps de la célébrer en faisant un retour en arrière et en dressant le bilan d’une année singulière qui me laisse une sensation étrange, mêlant grandes satisfactions et énormes angoisses. Comme chaque année, engageons-nous dans cet exercice qui offre la possibilité de prendre du recul sur les événements des 365 derniers jours.
2023, angoisses et accomplissements
Je pense qu’on va rejoindre, Lectrice, Lecteur, pour dire que 2023 a, d’un point de vue général, bien pué du bec. La guerre d’invasion russe en Ukraine continue, des terroristes du Hamas massacrent des centaines de personnes en Israël avant que le pays ne décide de mener une guerre de vengeance qui va au-delà de tout entendement, l’extrême-droite continue de gagner en Europe et ailleurs, la pauvreté qui augmente ici et ailleurs, une planète de plus en plus en danger, une COP 28 avec un roi du pétrole pour la mener… Depuis 2016, j’ai l’impression que chaque année est pire que la précédente et très franchement, 2024 ne s’annonce pas très bien avec plein d’élections, dont les élections présidentielles américaines, qui se profilent. J’ai franchement peur de souhaiter bonne année, par pure superstition. C’est comme un énorme nuage qui serait suspendu au-dessus de nos têtes en permanence.
Et pourtant, d’un point de vue personnel, 2023 fut un bon cru. Je dirais même un excellent cru. Pas tellement pour le blog, qui se maintient (même si la mise-à-jour de l’algorithme de Google lui a porté un petit coup en octobre, chose à laquelle je dois remédier) mais d’un point de vue voyage et point de vue boulot, j’ai été gâtée.
2023, côté boulot
J’ai donc commencé l’année bien tranquillement lorsqu’au printemps, je reçois un courrier auquel je ne m’attendais pas. En octobre 2022, j’avais participé au Women In Travel Summit à Gdansk où j’avais rencontré une éditrice du Lonely Planet. Nous avions discuté et elle avait pris ma carte de visite « au cas où ». C’était donc elle ! Elle s’était souvenue de moi et justement, cherchait quelqu’un pour compléter l’équipe de rédacteurices de deux guides. Après quelques tests, me voilà engagée pour la mise-à-jour du chapitre bruxellois de leur guide de poche Bruges-Bruxelles et ce qui est, jusqu’ici, la mission de ma vie : plusieurs chapitres à écrire de A à Z du guide Belgique-Luxembourg. En anglais, puisque je travaille pour la maison-mère. Un énorme défi qu’il m’était impossible de ne pas relever. A vrai dire, j’ai vécu sous la pression de cette mission jusqu’au 20 décembre où j’ai rendu toutes mes corrections, avec la satisfaction de mes interlocutrices. Et un énorme sentiment de fierté.
A cause de ces deux missions, je n’ai pas repris les guides Bruges-Anvers-Gand, ni le guide Belgique du Petit Futé. Par contre, j’ai résigné avec joie pour le guide Bruxelles. C’est au courant de l’été que la maison d’édition est venue vers moi avec une proposition que je ne pouvais pas refuser : leur rédactrice pour les Pays baltes arrêtait. Etais-je prête à prendre le relais ? J’y ai quand même réfléchi. Etais-je prête à prendre cette charge supplémentaire alors que j’étais déjà bien occupée ? Mais si je refusais, allait-on me le demander une autre fois ? Les Pays baltes, ça fait bien deux ans que je planche sur un itinéraire pour les découvrir mais le manque d’argent m’empêchait de le concrétiser. J’avais craqué en mai dernier en m’offrant une dizaine de jours en Estonie, histoire d’étancher ma soif et voilà qu’on me fait une telle proposition !
Et c’est ainsi que pendant la quasi-totalité du mois d’octobre, j’ai sillonné les vois ferrées et les lignes de bus et de ferries de Lettonie et de Lituanie. Une expérience hors-du-temps, dans un automne venteux et pluvieux, à la découverte de deux joyaux de petits pays. Une expérience intense aussi car je n’étais pas là pour me reposer mais pour faire des recherches ! Une vraie vie de moniale où je remplissais ma journée de visites et de tests de restaurants et de cafés avant de rentrer tôt dans mon « home sweet home » du jour pour écrire et me reposer. Et je le referai sans la moindre hésitation.
2023 en voyages
Je vous e disais, en 2023, j’ai tout de même pas mal voyagé ! Il a d’abord eu Hambourg, en mars, parcourue en long et en large avec mon amie Sad et que je n’ai pas encore fini de vous raconter ici. Une ville vraiment cool que j’aimerai beaucoup redécouvrir à la belle saison.
En mai, il y eu l’Estonie. J’avais besoin de vacances, de vraies vacances et envie de revoir Tallinn, encore une fois. J’ai donc filé vers le nord. Après avoir visité Tallinn au moins 7 fois, j’allais enfin voir le reste du pays. Et la mi-mai est le plus beau moment pour le faire. Toutes les fleurs sortent de terre en même temps, le lilas et les pommiers japonais embaument les rues et la douce campagne estonienne rit sous le soleil. J’ai hâte d’écrire tout ce que j’ai pu voir ici mais en attendant, Lectrice, Lecteur, tu peux te rendre sur Instagram.
Une autre de mes plus grandes satisfactions de l’année fut la concrétisation de ce que je souhaitais faire depuis des années : une collaboration avec les Îles Féroé. Vœux enfin exaucé grâce à une rencontre à Paris et une envie bien en phase avec mon blog (et toi aussi, Lectrice, Lecteur, j’espère) : convaincre que visiter les Îles Féroé sans voiture, c’est possible !!! Une mission replie avec en plus, une visite à l’île de Suðuroy que je ne connaissais pas encore. Une troisième fois au Îles Féroé qui m’a une fois de plus enchanté.
En juillet, visite chez les voisins des Hauts-de-France avec Emmanuelle « Au Gout d’Emma ». Une chouette escapade toute proche qui nous a remis en tête la convivialité et les plaisirs de Lille, Croix et sa Villa Cavrois, Roubaix et sa piscine et Calais.
Si l’été fut consacré un max un travail, en octobre donc, j’étais en mission entre Riga et Vilnius.
Enfin, cadeau tombé de la hotte de Saint-Nicolas à la dernière minute : un voyage de presse à Madère l’île aux fleurs, avec Visit Portugal. L’occasion pour moi de constater que Noël sous les subtropiques, c’est quand même pas mal et que Madère est de toute beauté. J’irai bien la visiter par moi-même bientôt !
2024 : année décisive ?
J’adorerai vous parler de mes réussites en tant que blogueuse. Vous dire comment j’ai augmenté mes revenus passifs de fou mais non. Mon blog reste un travail d’artisanat. J’ai d’ailleurs eu de la chance de pouvoir écrire un article par mois cette année, tellement j’étais occupée. Mais comme j’aime à le dire à ceux qui me posent la question ; ce n’est pas parce que je bosse comme une dingue que l’argent rentre. Et ça, ça reste un problème. Si j’adore le mode de vie de freelance qui me permet pas mal de liberté sur l’agencement de mon travail, mes revenus ne suivent pas. Les fins de mois en négatif, c’est permanent et je vis dans la crainte d’une galère qui mettrait mon mauvais équilibre financier complètement à terre. Maintenant que je viens de fêter mes… GASP… 50 ans (cet article devra être mis-à-jour d’ailleurs), la question de la sécurité commence à se poser urgemment. 2024 sera l’année où je devrais capitaliser sur ce que j’ai accompli cette année.
Mais s’il y a une chose que 2023 m’a offert, c’est la sensation de me sentir moins envahie par le syndrome de l’imposteur. Je dis plus clairement que je suis auteure de guide, je me sens enfin plus légitime dans ce que je fais et ça change pas mal de chose de ne plus se sentir tout à fait en position de faiblesse.
C’est le moment de tirer ma révérence pour 2023 non sans te remercier chaleureusement, Lectrice, Lecteur. Que tu sois fidèle ou nouvellement arrivé.e, je te dois tout et je n’arrêterai pas de le dire et de redire, sans vous, je ne serai pas là où je suis. Je t’embrasse, je t’envoie tous mes vœux pour 2024 t’emmène vers de nouveaux horizons. Pas forcément lointains, juste différents et enrichissants.
Merci et à l’année prochaine ;
Mel
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