Wellington, capitale du cool de la Nouvelle-Zélande

Aaaah… Wellington ! Si une ville me laisse des souvenirs agréables, des souvenirs du genre « Mince, je me verrais bien habiter là ! », c’est bien elle. Arrivée à la nuit tombée au Cambridge, un vieil hôtel transformé en auberge, j’ai tout de suite senti une espèce d’affinité… au coin de la rue, ses bars à bières et ses restaurants excentriques m’ont fait sentir que j’étais à ma place ici. Et je ne savais pas encore à quel point !

Wellington n’est pas bien grande. Bien qu’elle soit la capitale, ce n’est ni la première ville (Auckland), ni la seconde (Christchurch) mais la troisième. Adossée à des collines tout au sud de l’Île du Nord, la ville fait face à l’Île du Sud et son centre se ramasse autour de sa baie.

Promenade à Wellington

C’est à Civic Square, là où se trouve l’hôtel de ville que commence la promenade. On peut dire que c’est une espèce de « revisite » contemporaine de ce à quoi une place à l’européenne ressemble. Le tout est un peu austère mais le jeu des pavés colorés sur la place lui apporte de la couleur. Étonnamment, la place peut être privatisée pour des événements ! Ce qui est plutôt inhabituel. Comme nous sommes en fin de matinée, la place commence doucement à se remplir d’employés municipaux et du musée tout proche, histoire de déjeuner dehors.

Wellington est tournée vers son front de mer, un peu comme Auckland et c’est sans doute une des parties les plus agréables de la ville : le Waterfront et Frank Kitts Park. Je crois que c’est là que je suis tombée amoureuse de Wellington… quand j’ai vu quatre adultes assis dans de grands poufs à 11 heures du matin, en train de déguster un verre de vin blanc (un lundi) ou quand j’ai vu deux filles complètement déchaînées se jeter d’un plongeoir de 5 mètres dans l’eau froide du port. Je me suis dit : « Mince, cette ville est cool ! ».

Comme vous l’aurez deviné, le Waterfront est l’ancien port industriel de Wellington. les ferries, bateaux de croisière et vaisseaux de plaisance viennent encore y accoster mais les anciens hangars ont été convertis en bars, boutiques et restaurants. C’est ici que le surnom de « Windy Welly » (Welly, la venteuse) prend tout son sens. La brise marine est bien soutenue dans ce coin de la ville ! La promenade est quand même plus qu’agréable avec une mer qui change constamment de couleur avec le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. Les promeneurs n’ont pas l’air de se presser, on dépasse de vieux voiliers, des oeuvres d’art public.  C’est ici que je sens l’ADN de Wellington… ce mélange entre un amour de la culture et de la nature, toute proche…

Wellington-Capitale

A côté de cette ambiance bohème, Wellington est la ville du pouvoir. Si Auckland est la capitale économique du pays, c’est Wellington qui en est la capitale politique et un des bâtiments les plus emblématiques de la ville, c’est bien « the Beehive« , la ruche, le siège du gouvernement néo-zélandais. Ce drôle de bâtiment construit dans les années 60 est installé juuuuste à côté du Parlement (une petite rue sépare deux des trois branches du pouvoir).  Bien que 50 ans séparent leurs années de construction, c’est la même couleur grise (la pierre pour le parlement, le béton pour la Ruche) qui unit les deux constructions.  J’aurai bien aimé visiter la Ruche (des tours d’une heure environ sont organisés) mais par manque de temps, j’ai du faire une croix dessus. Un peu sur le côté, un bâtiment massif, carré et couleur saumon, trône. C’est la cathédrale anglicane de Saint-Paul de Wellington. Elle vaut la visite car il s’agit d’une cathédrale tout à fait contemporaine : sa construction s’est achevée en 1998. Elle n’a donc pas même 20 ans ! On ne peut pas manquer l’immense Christ tout en mosaïque au fond du chœur. Au lieu d’être représenté crucifié, il tend les bras aux visiteurs et fidèles dans un geste d’accueil et de bénédiction (ça change du dolorisme habituel). Pour le reste, la cathédrale est plutôt simple et gaie avec ses tons pastel !

Ma promenade dans le centre-ville se termine par un petit passage chez Kirkcaldie & Stains, un grand magasin historique (qui a changé de nom depuis mon passage, NDLR) où le tout Wellington fait ses courses depuis le 19ème siècle.

La patrie du Hobbit et du Seigneur des anneaux

Si, Lectrice, Lecteur, tu es fan de la double trilogie de Peter Jackson, impossible de faire l’impasse sur Wellington ! Non seulement la ville et ses environs font partie des lieux de tournage du Seigneur des anneaux mais en plus, c’est ici que se trouvent le Weta Workshop, l’atelier des magiciens de la société d’effets spéciaux derrière ces films, et bien d’autres.

Coup de bol pour moi, j’étais en ville alors même que le dernier volet du « Hobbit » était au cinéma. Pour dire adieu dignement au monde de la Terre du Milieu, Wellington avait créé tout un parcours en ville, pour découvrir les costumes des personnages : le peignoir et la cotte de maille en Mithril de Bilbo, le costume gris de Gandalf, le manteau bordé de fourrure de Thorin Oakenshield, le seyant costume vert de l’elfe Legolas… une vraie chasse au trésor qui s’est terminée au Te Papa Museum, probablement le plus important musée de Nouvelle-Zélande. C’est Azog le défileur qui accueille, plutôt férocement, les visiteurs du musée

Ses collections couvrent une foule de domaine : des textiles (avec des costumes datant du XVIème siècle), des peintures, des fossiles, un herbier, des animaux empaillés (ma seule chance d’avoir vu un kiwi, je sais, c’est triste)… A côté de cela, il y a aussi des expositions temporaires, comme tout un volet consacré aux tremblements de terre (un élément avec lequel les néo-zélandais doivent vivre, puisqu’ils se trouvent sur la fameuse « Ceinture de feu ») et, plus amusant, l’anniversaire de Air New Zealand, avec exposition de costumes du personnel de bords et reconstitution de l’intérieur de vieux avions. Magique ! J’aurai adoré voler dans un de ces vieux coucous où le confort était poussé à l’extrême ! Même si j’ai trouvé le musée extrêmement bien fait, je l’ai trouvé un peu « simpliste ». J’avais l’impression qu’il était vraiment plus tourné vers les enfants plutôt que les adultes et ai franchement préféré le War Memorial Museum d’Auckland. A noter, l’entrée est gratuite !

Weta Cave Workshop, l’atelier du Seigneur des Anneaux

De retour à Courtenay Place, je saute dans le bus N°2 de Metlink, direction la proche banlieue de Miramar (rien que le trajet vaut la peine) pour rejoindre le Weta Cave Workshop, lieu de tous les possibles.

Weta, société spécialisée en effets spéciaux, a acquis ses lettres de noblesses grâce à son travail sur le Seigneur des anneaux. Oscarisée, elle est à présent un des noms les plus connus dans le domaine du cinéma et l’atelier a travaillé sur des films comme « Le Monde Narnia », « Mad Max: Fury Road », « la Planète des singes », etc.

Nous ne verrons qu’une toute petite partie des ateliers car comme toute entreprise qui travaille dans la création, leurs projets sont des secrets extrêmement bien gardés ! Impossible d’ailleurs de prendre des photos pendant la visite. Sous la surveillance d’un guide, on va nous promener de salle de salle, expliquant le processus de l’élaboration de divers projets, depuis l’idée du réalisateur, jusqu’à sa concrétisation. On en profite aussi pour voir des objets mythiques pour les fans de cinéma (comme l’épée d’Aragorn). Si la visite est super intéressante, elle est rondement menée (45 minutes, faut que ça roule). Entrée : 25 NZD (plus ou moins 16 Euros).

Mount Victoria : Wellington à 360°

Des secrets les plus intimes aux décors de film, il n’y a qu’un bus ! Une fois la visite terminée, je reprends la route pour me laisser au pied du Mont Victoria. Le sommet de cette colline, c’est le point de vue idéal pour avoir une vision à 360 degrés de Wellington. L’ascension est plutôt plaisante, pas trop compliquée et la récompense, sublime. Le ciel s’est dégagé et l’horizon est une symphonie de bleu et de vert. Welly est belle, toute blottie entre la nature et la mer ! Pour redescendre en ville, il faut traverser un petit bois… et s’il m’est étrangement familier, c’est parce qu’il apparaît au début de « La Communauté de l’Anneau » : ce sont les bois où Frodo, Sam, Merry et Pippin, échappe aux Nâzguls pour la première fois ! L’impression est étrange, d’autant plus que je suis toute seule dans la lumière dorée du soir. A pied, je finis par rejoindre la CBD, le cœur de Wellington. J’ai juste eu le temps de croiser quelques jolies maisons en bois qui donnent un petit aspect campagnard au quartier, avant de retrouver le trafic et les lumières de la ville. C’est qu’à Wellington, petite capitale du cool, on ne s’ennuie jamais !

Pour aller plus loin

Wellington, cette hipster

Hipsters du monde entier, réjouissez-vous, vous trouverez une patrie dans la capitale néo-zélandaise ! Plus mignonne et plus « exotique » que Brooklyn, on y trouve une foule de cafés-torréfacteurs, de micro-brasseries (franchement, je me suis même demandée s’il y avait un bar qui n’avait pas sa propre bière), de librairies, de galeries… Wellington est tellement hipster que son maire est un écologiste. C’est dire !

Quelques adresses sélectionnées en cours de route :

Pour la pause café :

Crumpet : Bar à cocktail la nuit et café le jour, ce lieu vit toute la journée ! Avec ses nappes de mamies, il ne paie pas de mine mais vous aurez vite fait de croiser l’un ou l’autre barbu derrière son mac, certificat de la bonne tenue de l’établissement. Le café y est excellent.

Crumpet The Boon Brothers Trading Co.
109 Manner Street
Te Aro
Wellington

Pour la bière

Hashigo Zake est une institution à Wellington. Un peu japonisant, l’intérieur en rouge et noir est plutôt feutré et le nombre de bière disponible au fût, impressionnant (mais chère pour une Belge). La grande qualité du bar, c’est qu’il regroupe pas mal de bières artisanales et issues de micro-brasseries, en grande majorité néo-zélandaise mais aussi australiennes, japonaises et américaines. Bref, c’est le paradis du breuvage houblonné !

Hashigo Zake
25 Taranaki Street


Mac’s Brewbar, également sur Taranaki Street, ce grand bar avec son plafond orné d’abats-jours était plein à craquer lorsque je l’ai visité. C’est coloré, fun et on peut y manger. La sélection de bières n’est pas mal non plus, mais moins soignée que chez Hashigo Zake.

Mac’s Brewbar
4 Taranaki Street


Manger

Sweet Mother’s Kitchen a tout de suite attiré mon regard dès que je suis sortie le premier soir ! Je ne savais pas qu’il s’agissait d’un des restaurants préférés des habitants de Wellington ! Spécialisé dans la « comfort food » du sud des Etats-Unis et la cuisine cajun, l’intérieur est gai et coloré. On est plutôt à l’étroit là-dedans mais c’est pour plus de chaleur humaine : à vous les tacos, poulets frits, hush puppies, gumbos et jamabalayas ! Un régal, surtout si on se sent un peu seul(e) pour manger.

Sweet Mother’s Kitchen

5 Courtenay Place


CQ Restaurant : C’est en marchant après avoir parcouru Cuba Street (LA rue des restaurants à Wellington) que je suis tombée sur la pancarte du restaurant de l’hôtel CQ. En promo : de l’agneau. L’agneau, c’est quand même la grande spécialité de Nouvelle-Zélande est à 19 NZD, impossible de passer à côté de cette aubaine. Le restau est très masculin (dans son look et sa clientèle) mais mon plat est arrivé très rapidement et ça faisait du bien de se faire servir façon palace (ou presque). Côté assiette, pour le prix, j’avais une jolie pièce d’agneau bien rosée. Finalement, je n’ai pas regretté d’avoir fait l’impasse sur un des restaurants de Cuba.
 
CQ Restaurant
223 Cuba Street

Dormir

Quand on le voit de l’extérieur, le Cambridge a des airs de vieux palace décati. Et c’est un peu çà. C’est en effet un vieil hôtel mais qui a été transformé en auberghôtel. Ce grand établissement en plein centre a pour lui d’offrir une très large gamme de chambres (du dortoir, aux chambres simples -avec ou sans salle de bain – aux chambres familiales). J’y ai trouvé mon bonheur en prenant une chambre simple avec salle de bain partagée. Pour 50 Euros, vous aurez droit à une télé, un nécessaire à thé et café et un évier avec savon essuie, etc. Un tout bon plan étant donné que c’est quand même la Nouvelle-Zélande ! Restaurant sur place.
 
28 Cambridge Terrace, Te Aro,
Wellington 6011
 
 
 
 
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Cet article a 5 commentaires

  1. Nous aussi on a vraiment adoré cette ville, on y serait bien restés quelques temps pour tester les bars et cafés !

    1. Melissa

      J’ai cru comprendre que je n’étais pas la seule, en effet. C’est une ville agréable à vivre, à taille humaine. De mon côté, j’aurai bien aimé une rallonge de budget pour tester quelques restos sur Cuba Street. ????

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